Les vacances prolongées de Mr Indie ont parfois du bon. C'est comme cela que je me suis mis à l'écoute de ce disque. John & Jehn ce sont deux français, un couple, originaires de Poitiers et Angoulème, et expatriés à Londres depuis fin 2006. Ils sortent donc leur premier album en 2008. Leurs influences vont de Serge Gainsbourg au Velvet Underground en passant par Joy Division et Johnny Cash !Curieux mélange me direz-vous? Il faut en convenir mais ça marche ! L'influence Velvet Underground est évidente sur le single "Fear Fear Fear", plus diffuse sur les autres titres. Le côté minimaliste fait aussi irrémédiablement pensé aux Kills. Toutefois le groupe ne se laisse pas enfermer dans ses influences, chaque morceau apportant sa touche personnelle, une ambiance unique. Il faut parfois plusieurs écoutes pour en déguster tous les sucs mais quel plaisir à chaque fois... Le tout à parfois un côté très arty : l'alternance des voix entre le phrasé monocorde de John et la variété de tons de voix de Jehn, la partition du disque entre une face John et une face Jehn ou encore les photos les mettant en scène... mais tout ça est très élégant et fait preuve de bons goûts.
On a souvent l'impression d'être en face d'une espèce de blues urbain, tour à tour tourmenté ou chaleureux, toujours sur la brèche, une mise en musique de nos jungles urbaines dans ce qu'elles ont à la fois d'attirant et de repoussant (l'enchaînement "I Can See You"/"The Fall").
L'album est court, 10 morceaux.
Sur la face A, outre "Fear Fear Fear" se dégage l'inaugural et mélancolique "DOM".
Sur la face B après un "You, Far Away" et son ambiance Joy Division/The Fall c'est l'autre single le splendide "20L07" qui tire son épingle du jeu. Sur un beat vaguement electro, John & Jehn construise une mélodie entraînante avec un harmonica discret et finalement pas si incongru tandis que quelques accords de synthés accompagnent le chant lancinant de nos deux tourtereaux.
"Lady Spider" à l'énergie débridée et le réjouissant "Survive" achève de nous convaincre tandis que "1,2,3" et son orgue couplé aux boîtes à rythmes conclu de fort bel manière cet album.
La sortie de cet album est une formidable bouffée d'oxygène et devrait, dans un monde idéal rencontré un certain succès. A vous de jouer.
PS : un mot sur le packaging, la version vinyle (qui sert de base à cette chronique) comme je vous l'indique comporte 2 faces distinctes et bien le groupe propose la version CD... en deux disques de 5 morceaux chacun ! (Ce qui explique que le vinyle soit moins cher?)
(Mr Rock)
(http://www.myspace.com/johnjehn)
On a souvent l'impression d'être en face d'une espèce de blues urbain, tour à tour tourmenté ou chaleureux, toujours sur la brèche, une mise en musique de nos jungles urbaines dans ce qu'elles ont à la fois d'attirant et de repoussant (l'enchaînement "I Can See You"/"The Fall").
L'album est court, 10 morceaux.
Sur la face A, outre "Fear Fear Fear" se dégage l'inaugural et mélancolique "DOM".
Sur la face B après un "You, Far Away" et son ambiance Joy Division/The Fall c'est l'autre single le splendide "20L07" qui tire son épingle du jeu. Sur un beat vaguement electro, John & Jehn construise une mélodie entraînante avec un harmonica discret et finalement pas si incongru tandis que quelques accords de synthés accompagnent le chant lancinant de nos deux tourtereaux.
"Lady Spider" à l'énergie débridée et le réjouissant "Survive" achève de nous convaincre tandis que "1,2,3" et son orgue couplé aux boîtes à rythmes conclu de fort bel manière cet album.
La sortie de cet album est une formidable bouffée d'oxygène et devrait, dans un monde idéal rencontré un certain succès. A vous de jouer.
PS : un mot sur le packaging, la version vinyle (qui sert de base à cette chronique) comme je vous l'indique comporte 2 faces distinctes et bien le groupe propose la version CD... en deux disques de 5 morceaux chacun ! (Ce qui explique que le vinyle soit moins cher?)
(Mr Rock)
(http://www.myspace.com/johnjehn)
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