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mardi 8 décembre 2009

Chronique : King Khan & BBQ Show (2003)

Sous le nom de King Khan & BBQ Show on retrouve deux figures de la scène garage rock canadienne. Tout d'abord King Khan (qui avec ses acolytes de The Shrines a pondu un splendide album What Is en 2007) de son vrai nom Arish Khan, indo-canadien frapadingue, chanteur ou plutôt entertainer de talent, capable de prestations aussi impressionnantes que déroutantes. BBQ Show, de son vrai nom Mark Sultan, joue, lui, dans différentes formations sous divers alias et notamment au sein des Spaceshits.
La rencontre de ces deux musiciens amoureux de rock'n'roll, de garage et de doo-wop promettait de faire des étincelles... et on est pas déçu.
Cet album sorti dans l'anonymat en 2003 (puis réédité en 2005 et 2007), voit le duo reprendre le flambeau d'un rock and roll old school, dans l'esprit du splendide coffret Rhino Rockin' Bones.

A la première écoute on a l'impression d'osciller entre le grand n'importe quoi et le génie. Le groupe passe du doo-wop/early R&R ("Love You So", "Waddlin' Around") au garage rock ("Fist Fight" ; "Got It Made"), assumant leurs influences, et rendent la filiation entre les deux styles plus évidente qu'elle n'apparaît de prime abord.
On pense beaucoup aux Black Lips (notamment sur "Get Down") et aux Cramps ("Hold Me Tight") influence majeure semble-t-il pour le duo.
Même si King Khan & The BBQ Show n'évite pas le piège de la redite (le même riff de guitare servant de trame à plusieurs morceaux sur le disque comme pour "Waddlin' Around" et "Shake Real Low"), l'enthousiasme, la foi finalement qui semble habiter les protagonistes suffit pour emporter largement l'adhésion ("Am I The One").
Ainsi si tout ne touche pas à la perfection, notamment l'enchaînement de la ballade "Take Me Back" avec "Pig Pig", on pardonne finalement assez vite au groupe surtout quand il propose des joyaux de la trempe de "Bimbo's Theme", le freakbeat "Outta My Mind" ou l'excellent "Mind, Body & Soul", trois superbes morceaux dans une veine plus sixties.

Ce disque a été réédité, remasterisé (et agrémenté de bonus) en 2007 chez In The Red. On le conseillera tout particulièrement aux fans des Black Lips ( ils y découvriront leurs cousins canadiens) et plus généralement aux fans de bon vieux rock and roll.

Frank

Tracklisting :

1. Waddlin Around
2. Fish fight
3. Get Down
4. Hold Me Tight
5. Love You So
6. Got It Made
7. Am I the One (bonus)
8. Take Me Back (bonus)
9. Pig Pig
10. Shake Real Low
11. Bimbo's Theme
12. Lil' Girl in the Woods
13. Outta My Mind
14. Mind Body & Soul


Il existe une version 2LP (que nous n'avons pu juger) composée des titres précités et des morceaux suivants en sus :
1 Chuck A Muck
2 Pretty Plaid Skirt
3 Pig Pig
4 Hold Me Tight
5 Too Much In Love
6 Treat Me Like A Dog
7 Guess I'm Falling In Love






zz

mardi 1 décembre 2009

Chronique : Brimstone Howl - Big Deal. What's He Done Lately (2009)

Depuis Guts Of Steel en 2006, la sortie d'un nouvel album des Brimstone Howl constitue un petit évènement. En effet Guts Of Steel et à un degré moindre We Came In Peace, seront à n'en pas douter parmi les disques à retenir de cette décennie. Tenant d'un garage punk, mâtiné de blues, rugueux et diablement jouissif, le gang d'Omaha (Nebraska) nous reviennent avec un nouvel opus, le troisième chez Alive Records (Bang! Bang! Bang! Bang! Bang! étant sorti chez Nebraska Records), sous le bras. Toujours méné par John Ziegler (guitare, chant), Nick Waggoner (guitare) et Calvin Retzlaff (batterie), le groupe semble avoir complètement intégré Matt Shaughnessy à la basse.
Le disque comprend douze pistes. Certaines comme "M-60" sont connus des fans du groupe pour être sorti sous la forme de singles par le passé. Enregistrés (ou réenregistrés) en moins de quatre jours, parler d'urgence pour qualifier l'album relève de la gageure...
Premier constat, le groupe est revenu à un mixage plus direct, plus percutant à l'image de la production de Guts Of Steel. Fini donc les effets d'échos dans la voix de John Ziegler comme sur We Came In Peace. Néanmoins force est de reconnaître que la qualité même du mixage laisse à désirer surtout en comparaison du travail de Dan Auerbach et Jim Diamond sur les précédents opus.
Ensuite, curieusement on entend que très peu les parties de basse noyées sous les guitares.
Malgré ces petits défauts "techniques", le groupe l'emporte une nouvelle fois par la qualité de ses compositions, la gouaille de John Ziegler et l'énergie déployée.
Car de high energy il en est question sur des brûlots comme "Last Time", M-60" ou "Iota Man" (sur lequel on note un harmonica bienvenu).
Le groupe sait varier les plaisirs avec des pistes comme "Everybody Else Is Having Fun" pépite garage au riff entêtant idéal pour saboter une soirée cosy ou les très fifties "Easter At The Lewises'" et "I'll Find You" (sur lequel plane l'ombre des Cramps).
Les Brimstone Howl se montre également à leur avantage sur des pistes certes garage rock mais où ils démontrent un véritable savoir-faire mélodique ("Final Dispatch" ; "End Of The Summer" ; "A Friend Of Mine"). On hésite même à employer le terme de power-pop si ce dernier n'avait pas si peu de sens attribué aux Brimstone Howl.
Mieux, le groupe arrive à encore élevé le niveau sur une poignée de morceaux tout bonnement incontournables : "Suicide Blues" le genre de morceau que l'on désespère d'entendre à nouveau chez les Von Bondies ou les introductifs "Last Time" et "M-60".
En fait c'est simple, les morceaux les moins marquants de l'album ("Elation" ; "La Loba") sont néanmoins d'une qualité supérieure à ce qu'il nous ait donné d'entendre habituellement. C'est dire...
Au final, malgré ses défauts de production et le fait qu'il n'égale pas Guts Of Steel, cette nouvelle galette des Brimstone Howl, rafle une nouvelle fois la mise. En matière de rock'n roll high energy, il faut bien reconnaître que le groupe n'a que peu d'équivalents des deux côtés de l'Atlantique.
Frank


Tracklisting :

Face A :

1- Last Time
2- M-60
3- Easter At The Lewises'
4- Everybody Else Is Having Fun
5- Suicide Blues
6- I'll Find You

Face B :

7- Final Dispatch
8- Elation
9- Iota Man
10- End Of The Summer
11- A Friend Of Mine
12- La Loba



mardi 17 novembre 2009

Oldies But Goodies : Jack Meatbeat And The Underground Society - Back To World War III (1999)

On poursuit notre tour des disques marquants des années 2000 par un véritable O.M.N.I. (Objet Musical Non Identifié). Bon on triche un peu le disque étant sorti en 1999. Mais il ne fut réellement disponible dans nos contrées que deux ans plus tard...
Sous le nom improbable de Jack Meatbeat & The Underground Society, se cache un groupe finlandais (Sky Williamson ; The Revenger ; Mr Hellstone ; Pete Liha) accompagné d'un argentin, Speedo Martinez.
A noter que Speedo Martinez, Sky Williamson et The Revenger sont également membres des Flaming Sideburns.
Avec ce disque on a l'impression de reprendre là où les Stooges s'étaient arrêté en 1970 avec Fun House. C'est d'ailleurs le seul exemple de disque que l'on peut comparé à ce chef d'oeuvre de la bande à Iggy Pop. La voix de Speedo faisant par ailleurs plus qu'évoquer l'Iguane. Outre les Stooges on pense aussi beaucoup à Hendrix, Blue Cheer et au MC5.
Malgré des conditions d'enregistrement difficiles (l'album est le fruit de sessions s'échelonnant entre 1995 et 1999), ce disque se conçoit comme une immense jam, une transe se partageant entre envolées psychédéliques ("Back In The Delta") et pure furia rock'n rollienne ("Stay & Dance" ; "Brainwash Time" ; "Magnetic KO"). Les morceaux s'enchaînent naturellement sans temps mort, les pistes se superposant les unes aux autres (chaque piste se ponctuant par le début de la suivante). Cette absence de blancs entre les morceaux et le caractère d'urgence qui se dégage de l'album en font un ensemble massif et jouissif.
Même sur les pistes plus apaisées le groupe distille ses effets, donnant l'impression que le morceau peut s'emballer à tout instant ("We Are The Zombies"). Il peut même complètement prendre à contre-pied l'auditeur pour mieux assèner le coup de grâce : les sonorités étranges de "Granada Smokin' Grey", les larsens de "Cosmic Power", et surtout le blues spatial de "Sun Eclipse 1999" enchaîné au cosmique "Space Mountain Blues".

Bien que jouissant d'une excellente côte parmi les personnes qui ont pu se le procurer ce Back To World War III reste injustement méconnu du grand public.
Il est tant que ça change car ce disque est INDISPENSABLE, un des grands oubliés de la décennie !

Frank

P.S. : A noter la splendide pochette reprise d'une bande dessinée de Guy Peellaert, célèbre graphiste/peintre/illustrateur et photographe belge, à qui l'on doit, entre autres, le recueil Rock Dreams.
P.S. 2 : 10 ans après le groupe avait annoncé sa reformation pour une série de concerts notamment en Espagne en juin dernier. On ne sait pour l'heure si cela débouchera sur un nouvel album voire quelques dates en France...

Tracklisting :

01-Tijuana Jam
02-Back In The Delta
03-Stay & Dance
04-Brainwash Time
05-Dating With Witchkraft
06-We Are The Zombies
07-Granada Smokin' Gipsy
08-Cosmic Power
09-Hotel Escobar
10-Magnetic K.O.
11-Sun Eclipse 1999
12-Space Mountain Blues
13-Jack's Ink Gone Red



Quelques videos :





samedi 14 novembre 2009

Chronique : Thee Michelle Gun Elephant - Casanova Snake (2000)

Quand on parle de rock et du Japon on a le droit au choix à des sourires moqueurs ou à des regards dédaigneux. Il faut dire que pour beaucoup d'occidentaux le rock japonais est assimilé au Virtual Kei.
Pourtant le Japon est une terre de rock, de vrai rock loin des clichés et du grandguignol colportés par le Virtual Kei.
Les Thee Michelle Gun Elephant ont été sans doute ce qui se faisait de mieux en rock'n roll au pays du soleil levant. Le groupe aura eu une carrière assez longue de 1991 à 2003 et aura surtout servi d'éclaireurs permettant à d'autres comme les Guitar Wolf (influence majeure des Von Bondies des débuts) et autre 54 Nude Honeys d'émerger sur la scène locale d'abord, internationale ensuite. L'impact du groupe sur la scène garage punk japonaise est assimilable, toute proportions gardées, à celle de Mick Collins (Gories puis Dirtbombs) aux Etats-Unis.
Le groupe est connu en Europe et surtout aux Etats Unis grâce à l'éclairage dont il bénéficia après qu'un certain Anton Newcombe (Brian Jonestown Massacre) eut assisté à l'un de leurs concerts.
La longue discographie du groupe (une dizaine d'albums et d'EP, deux lives et des compils diverses) est parfois difficilement trouvable. C'est à partir de Gear Blues (1998 et 2000 pour l'Europe et les Etats Unis) que le groupe assoit sa renommée naissante, renommée qui s'accentuera avec ce Casanova Snake sorti en 2000.
Le disque est une tuerie, tout simplement. Plein comme un oeuf, 15 morceaux plus 3 bonus tracks sur la version européenne, le groupe propose un garage punk high energy, influencé par les Stooges avec lesquels ils partagent bien des points communs. Ce Casanova Snake sonnant comme leur Raw Power à eux.
Le quatuor (Yusuke Shiba au chant, Futoshi Abe à la guitare, Koji Ueno à la basse et Kazuyuki Kuhara à la batterie) fait parler la poudre, les morceaux s'enchaînent sans temps mort donnant l'impression de vouloir prendre l'auditeur à la gorge pour ne plus jamais le lâcher !
Alors c'est sûr, 18 morceaux c'est beaucoup trop long, mais comment ne pas s'enthousiasmer à l'écoute de certaines de ces pépites de rock enragé à souhait D'ailleurs c'est bien simple, les sept premiers morceaux du disque sont imparables et n'ont que bien peu d'équivalents sur la scène internationale : "Dead Star End", "Cobra", Young Jaguar", Plasma Dive", "Revolver Junkies" "Dust Bunny Ride On" et "Naked Sun" sont autant d'anthems qui nous font regretter de ne plus être des ados pour faire chier nos parents en écoutant ces brûlots le volume à son maximum. Remarquez ils nous restent les voisins...
La suite du disque bien que de bonne qualité n'atteint pas le niveau d'excellence du début d'album même si des morceaux comme "Pinhead Cramberry Dance" ou "Pistol Disco" sont là pour démonter que le groupe en a sous la pédale ! De plus le groupe n'en oublie jamais de soigner ses mélodies et ont se surprend à fredonner les paroles alors que l'on ne parle pas un traître mot de japonais.

Bien que plutôt bien reçu dans nos contrées (disque du mois chez R&F entre autres, une compilation des débuts du groupe est réédité chez Alive Records), le groupe splitte en 2003, officiellement pour ne pas tourner en rond après douze ans de carrière, mais aussi suite à des dissensions au sein du groupe sur l'orientation musicale à donner au groupe.

De temps à autre sortent des albums de pur rock and roll qui viennent en quelque sorte remettre les pendules à l'heure et rappeller les fondamentaux. On classait , entre autres, dans cette catégorie, le Raw Power des Stooges, Overkill de Motorhead et le Richmond Sluts, on y adjoindra ce Casanova Snake.
Les Thee Michelle Gun Elephant n'étaient pas là pour révolutionner le rock : ils étaient le rock.

Frank

Tracklisting :

1. "Dead Star End" - 3:38
2. "Cobra" - 4:56
3. "Young Jaguar" - 3:11
4. "Plasma Dive" - 3:01
5. "Revolver Junkies" - 4:26
6. "Dust Bunny Rides On" - 2:55
7. "Naked Sun" - 3:46
8. "Rhapsody" - 4:03
9. "Bogie's Dawn" - 4:00
10. "Silk" - 4:34
11. "Pinhead Cramberry Dance" - 4:37
12. "Angie Motel" - 3:04
13. "GT400" - 4:16
14. "Pistol Disco" - 2:56
15. "Drop" - 6:29
Bonus Tracks :
16. "Baby Stardust"
17. "Vegas Hip Glider"
18. "Musashino Elegy"



Un très bon article sur le groupe par un fan :
http://www.papermag.com/?section=article&parid=1217


quelques vidéos :

une version hallucinante de "Revolver Junkies" introduite par une reprise de "No Woman No Cry" :



samedi 24 octobre 2009

Chronique : The Rebels Of Tijuana - J'adore ce flic EP (2009)

Quatuor formé en juin 2008, The Rebels Of Tijuana sort aujourd'hui son tout premier EP. Composé de quatre titres, le tout n'excédant pas 10 minutes, nos rebelles (franco-suisses?) ne s'embarrassent pas de fioritures, concision et efficacité semblant être leurs seuls buts à atteindre.
Énergique, bourré d'humour, le freakbeat des Rebels Of Tijuana fait plaisir à entendre. Influencé par le garage rock sixties, on pense néanmoins aux premiers EPs de Jacques Dutronc notamment sur les deux premiers titres "J'adore ce Flic" et "Ma Jaguar".
"J'adore ce Flic" freakbeat génial qui rappelle également beaucoup Nino Ferrer aussi bien dans le chant que dans le côté décalé des paroles est un pur moment de plaisir. Sur ce morceau, le personnage central malgré son rejet de l'autorité avoue son respect pour un certain Benjamin, fonctionnaire de police de son état, mais surtout grand amateur de rock and roll (et qui en plus porte ray-ban, levis et a rencontré Ringo Star à Chelsea !). Le morceau permet aussi de constater que le groupe est assez doué musicalement : que ce soit la ligne de basse, les nappes de clavier ou la partie de guitare à la fin du morceau tout est parfait.
"Ma Jaguar", à la profession de foi qui ne manque pas de classe et d'humour ("Ma jaguar, ma femme et l'amour") poursuit dans la même veine, avec le même cocktail de fraîcheur et d'énergie débridée dans le même esprit que les lillois de Sheetah & The Weissmuller.

Les deux titres suivants sont d'un moindre intérêt malgré d'évidentes qualités.
"Garden Of Drugs" est un instrumental qui permet au groupe de manifester son attrait pour les sonorités psychédéliques tandis que "Between The Stars" est quant à lui l'occasion de troquer la langue de Molière pour celle de Shakespeare. Si le résultat est honorable le groupe semble curieusement moins à l'aise dans cet exercice.

Au final, The Rebels Of Tijuana réussit à nous offrir un cocktail rafraîchissant de rock'n roll et de yéyé, osant avec bonheur le chant en français exercice si périlleux habituellement.
Alors bien sûr rien de bien neuf sous le soleil mais on passe un agréable moment à l'écoute ce EP et c'est déjà pas si mal non ?

Un album est attendu pour début 2010. On mise quelques euros sur le groupe.

Frank

Tracklisting :

1- J'adore ce flic
2- Ma Jaguar
3- Garden Of Drugs
4- Between The Stars

le EP est écoutable via le myspace du groupe :
http://www.myspace.com/therebelsoftijuana



mercredi 22 juillet 2009

Chronique : Sheetah & The Weissmuller - Hola YéYeah (2009)

Sheetah et les Weissmuller / Hola Yé-Yeah .... soient le nom du groupe et le nom de l'album résument parfaitement l'univers musical du groupe. "Hola" car le disque est enregistré en Espagne, "Yé-yeh" superbe jeu de mot mêlant le yeah anglosaxon à sa transcription française le yéyé, résumant ainsi les influences de ce groupe lillois : quelque part entre le garage rock sixties et le courant yéyé, Jacques Dutronc et Ronnie Bird.
S'appeller Sheetah et les Weissmuller en référence à la guenon de Tarzan et à l'acteur mythique ayant incarné l'homme singe à 12 reprises, dénote on s'en doute d'un goût certain pour l'humour ! Et il faut bien dire que les Sheetahs n'en manquent pas tout au long de ce disque comme en atteste les titres des morceaux : "Mets des badges", "ça vient des trips"...
Dès les premières secondes de "Pire que le silence" on se rend compte de la grande maîtrise des musiciens. Il faut dire que le groupe existe depuis de nombreuses années. Orgue omniprésent, guitare fuzz du plus bel effet, basse élastique et batterie structurante... rien ne manque, ces gars là sont des pros !
Contrairement à beaucoup de ses contemporains, l'utilisation de la langue de Molière n'est pas un obstacle comme pour d'autres (par amabilité on ne citera pas de noms...).
Ainsi le groupe évite avec brio les poncifs du genre : à aucun moment le côté fatalement rétro du groupe n'aboutit à la "ringardisation" tant souhaité par les ayatollah d'un rock exclusivement anglosaxon (on en connaît...). Mieux, le choix de chanter en français fait souffler un vent de fraîcheur bienvenu, les paroles jamais niaises mais souvent drôles ("Cols en dentelle" : Tu collectionnes les amants comme les 45T / Mais que sais-tu de l'amour) se retiennent assez facilement et on se surprend à fredonner les morceaux dès la deuxième écoute ("Quand").
Seule concession à la langue anglaise, la superbe reprise de "My Little Red Book" de Burt Bacharach immortalisé en son temps par Manfred Mann et impecablement éxécutée. On en reste pantois.
Mieux le groupe propose avec "Hallucinations" le morceau freakbeat ultime : sur un rythme trépidant, porté par des parties d'orgue excellentes et un riff excellent de guitare, le groupe met la barre très haute !
Fatalement après un tel morceau, "Le Vengeur Masqué" nous paraît un peu fade, presque trop facile. Impression vite gommée avec "Chien Méchant" à mi-chemin entre les Seeds et les Monks. Les connaisseurs apprécieront. L'influence des Seeds du désormais regretté Sky Saxon est d'ailleurs assez prégnant sur le groupe notamment sur "Mets des badges". Variant les plaisirs "Ca vient des trips" nous convie à une belle orgie psychédélique.
Les morceaux s'enchaînent ensuite sans que ne retombe notre intérêt ("Cette Fille Là" ; "Gare Au Gourou" ; "La Caverne" - chouette solo de guitare) même si on atteint plus la même intensité que sur les morceaux évoqués plus hauts.

Au final, Sheetah et ses Weissmuller arrivent à nous fournir un bon petit album assez jouissif et surtout jamais ennuyeux, contenant quelques pépites indispensables ("Pire que le silence" ; "Hallucinations" ; "My Little Red Book" ;"Mets des badges"), et qui réussira à convaincre les sceptiques que le rock et la langue française peuvent faire bon ménage. Dans le cas contraire c'est à désespérer ou alors c'est que vous n'avez pas d'humour !

Mr Rock

(http://www.myspace.com/sheetahetlesweissmuller)

Excellent reprise de Blows Your Hair des Seeds ici :
http://sheetah.zeblog.com/127358-sons-et-lumieres/

vendredi 10 juillet 2009

Chronique : Hollywood Sinners - We Won't Change Our Style (2008)

Les Hollywood Sinners viennent nous rappeler que l'Espagne est une des places fortes du garage rock. Power trio venu de Toledo et composé d'Edu Sinner à la guitare et au chant, Carmelo Tornado à la basse et Oscar à la batterie, nos trois lascars nous propose un garage rock au son épuré, brut et primitif.
Après un premier album, Back From Hollyweird en 2004 sorti chez Animal records, le groupe inaugure sa signature chez l'excellent label Dirty Water Records avec un split single partagé avec les irlandais de The Urges.
Ce We Won't Change Our Style est donc leur second LP, leur premier chez Dirty Water.
Pas de fioritures, le disque commence pied au plancher avec "Wild Man" sur lequel la guitare rageuse et la gouaille d'Edu Sinner font merveille. Le morceau serait digne de figurer sur une anthologie nuggets.
Essentiellement chanté en anglais (impeccablement), le groupe n'en oublie pas ses origines avec "Quiero Ser Como Wau Y Loss Arrrghs!!!" et "Addictos Al Ye-Ye".
Sans temps mort le groupe enchaîne les morceaux, tous remarquablement joué même si le chant toujours identique d'Edu Sinner peut lasser, ce qui donne parfois une impression de répétition sur certains titres. Mais que l'on se rassure rien qui ne vienne gâcher le plaisir que l'on prend à l'écoute des 11 titres de l'album..
En fait le groupe arrive à maintenir une égale qualité dans les morceaux présentés, réussissant même, le temps de quelques pistes, àhausser sensiblement le niveau. Sur "Wild Man" donc mais aussi en fin de première face avec deux pépites. Ainsi, "Blow My Mind" porté par de superbes parties de batterie du sieur Oscar permet au groupe d'atteindre des sommets, avant d'enfoncer le clou avec la reprise de "Boss Hoss" des Sonics qu'ils revisitent avec bonheur, offrant une deuxième jeunesse à un des standards du légendaire groupe de Tacoma.
En face B, on ressortira "Wonderful Feeling" (introduit par un roulement de batterie, le morceau vaut aussi pour sa partie de guitare assez surf) et "Tame Me" évoquant le "Rosalyn" des Pretty Things.

Les Hollywood Sinners arrivent à recycler tous les gimmicks du garage rock le plus primal en lui apportant une énergie et un enthousiasme bienvenu. L'album sonne "frais" ! Pour les avoir vu en live lors du cosmic trip de Bourges, on peut affirmer que le disque capte parfaitement bien le son du groupe en live.

Un bon disque qui ravira donc les amateurs comme les puristes du garage rock et se démarque de beaucoup de ses contemporains par une exécution sans faille.
Néanmoins la formule étant ce qu'elle est, le disque ne saurait rivaliser avec les cadors du genre, Revellions, Urges, Graham Day ou Jim Jones Revue qui chacun à leur manière cherche à transcender le genre.

Mr Rock

(http://www.myspace.com/hollywoodsinners)


mercredi 27 mai 2009

Chronique : Pussydelic - Six, Sex & Fun - EP (2009)

On vous avait déjà parler de ce groupe de Limoges à l'occasion de la sortie de la compilation La Féline (ici). Composé de six filles, dont trois chanteuses, les Pussydelic envoient un garage gorgé de soul du plus bel effet. Ce Six, Sex & Fun (superbe titre et référence impeccable) est leur premier EP, auto-produit semble-t-il, et est vendu lors de leurs concerts. C'est à l'occasion de leur passage (très) réussi sur la scène du Cosmic Trip de Bourges que nous nous sommes procurés la dite galette.
Ce EP propose 5 titres assez enthousiasmants.
"Right Choice", pépite gorgée de soul, ouvert par des voix a capella, montre un groupe sur de sa force, ça joue sec, concis, carré avec un gros travail effectué sur les choeurs (Mayhia et Myriam) et la voix puissante de Natty.
Sur "Bang Bang" clin d'oeil à Nancy Sinatra, le groupe étonne par sa maîtrise dans le toujours délicat exercice de la reprise. Il permet également à Jenn la guitariste de montrer tout son talent.
Élevant encore le niveau tout en maniant l'humour et dérision à la perfection, le groupe propose l'excellent "Dick Instead Of A Brain" à la ligne de basse (Katie) excellente.
On retrouve ensuite le "I Don't Need This" présent sur la compilation La Féline avant un morceau live "Surfabilly" (Live Radio Nova), instrumental surf, qui finira de convaincre les sceptiques qu'il faudra compter (on l'espère) à l'avenir avec les Pussydelic.
Un mot sur le jeu de batterie de Maria, d'une grande sobriété au regard de nombre de productions du genre, mais qui structure admirablement les compositions.

Au final, on tient un bon EP, du garage soul souvent brillant , qui sonne toujours très frais et dont le seul défaut sera finalement d'être trop court... vivement l'album !

Mr Rock

(http://www.myspace.com/pussydelic)

PS : comme on vous le signale plus haut, le EP est vendu 5 euros lors de leurs concerts. Le groupe étant en plus très bon en live ce serait dommage de se priver !

samedi 25 avril 2009

Chronique : Love Me Nots - Detroit (2008)

Les Love Me Nots nous viennent de Phoenix, Arizona et nous offrent à l'occasion de ce second album une leçon de rock'n roll. Cet album est enregistré comme le premier par Jim Diamond, le mentor de la scène de Detroit connu pour avoir tenu la basse dans les Dirtbombs et pour avoir produit l'essentiel de la scène locale (dont les White Stripes) dans son studio Ghetto Recorders.
Le groupe propose un rock'n roll hautement énergique, très jouissif et qui repose essentiellement sur Nicole Laurenne et Michael Johnny Walker, les deux musiciens écrivant tous les morceaux.
Nicole Laurenne est une chanteuse à la voix de séductrice, tantôt chatoyante, tantôt féline, et pour tout dire envoûtante, capable aussi de se faire très soul ("Work"). Elle assure également des parties d'orgue démentes, du genre qui s'imprègnent durablement et donnent un cachet très rétro sixties à l'ensemble.
Michael Johnny Walker est lui un guitariste assez décomplexé n'hésitant pas à lâcher la bride sur la plupart des morceaux. Son style évoque tantôt l'axe Dick Dale/Link Wray, tantôt Deniz Tek des géniaux Radio Birdman. Ses parties de guitare pourraient en rebuter plus d'un et notamment les puristes pour qui le garage rock doit se manier sans fioritures et sans "effets de manche". Pour autant ce son de guitare, parfois teinté seventies, apporte un peu d'originalité et donne un son unique au groupe, ce qui la distingue de la concurrence (Detroit Cobras, Bellrays). Et puis ne soyons pas de mauvaise foi, les morceaux ici durent trois minutes en moyenne, donc pas de quoi pinailler !
On prend beaucoup de plaisir à l'écoute des treize titres composant le LP même si l'introductif "Walk Around Them" peut apparaître un peu poussif en tout cas mal placé dans le track listing du disque. Mais après le menu est orgiaque. L'excellent "You're Really Something" permet de se familiariser avec le son du groupe avant que le groupe n'envoie deux tueries : "Bulletproof Heart" et "Secret Pocket" qui évoquent le meilleur des Cramps.
"I'm The One" et son ambiance de train fantôme et l'épileptique "Love Letter" poursuivent dans la même veine.
Le dernier morceau de la face A, "Work" permet au groupe et surtout à Nicole Laurenne de montrer que le R&B et la soul font également partie de leurs influences. Ce morceau est une petite pépite.
La Face B est de bonne tenue même si elle ne contient pas de hits en puissance à l'image de "You're Really Something" ou "Work" sur la face A.
Maintenant les "Shuffle", "Black & Blue", "Birthday Present" et "Give Em What They Want" sont tous de très bons morceaux et sont plus qu'agréables à écouter.
Mais la face B vaut surtout pour "Treat Him Good" à l'excellente partie de basse et aux guitares sorties d'un James Bond et "Shaken" gorgé de guitares fuzz sur une rythmique plus lourde.

Au final, un très bel album d'un groupe ô combien attachant, qui perpétue une certaine forme de rock'n roll avec talent et conviction, Nicolle Laurenne y apportant une sensualité et un glamour bienvenue.

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/luvmenots)




mercredi 15 avril 2009

Chronique : The Norvins - Time Machine (2008)

Quatuor parisien, formé d'Edouard (chant, harmonica), Pascal (guitare), Franck (basse), Jérome (orgue) et Gerry (batterie), The Norvins ont sorti en 2008 leur premier album, le bien nommé Time Machine. De voyage dans le temps, il en est question tout au long des quatorze titres qui composent ce premier opus, tant l'album renvoit au garage sixties, celui des Nuggets, Back From The Grave et autre Mindrockers ou Pebbles.
Les deux premiers titres, l'instrumental "Norvin's Theme" et l'épileptique "Mean Judith" sont vite expédiés et pour cause les deux titres tournent autour de la minute, mais c'est pour mieux masquer l'excellence des trois morceaux qu'enchaînent le groupe ensuite.
"Invisible Woman" porté par un orgue omniprésent et "Fleshtones In Your Head" au jeu à la fois précis et incisif du batteur Gerry sont deux pépites, qui démontrent qu'en France des groupes sont capables de se hisser au niveau des meilleurs groupes anglosaxons. Et que dire de "You Got It Right" évoquant les Irlandais de The Revellions par la même urgence rock'n rollienne gorgée de farfisa ! Bluffant...
La voix d'Edouard, qui rappelle beaucoup celle de Mick Collins des Dirtbombs, colle à merveille aux morceaux et on regrette d'ailleurs que cette dernière ne soit pas mis plus en avant.
Le groupe reprend ensuite "Nothin'" des Ugly Ducklings, groupe garage sixties canadien (l'original est écoutable sur le 4e cd des Nuggets II...).
Le rythme ne faiblit pas avec un un "Easy Goin' Annie" introduit par quelques accords d'harmonica et présentant un break remarquable à mi-morceau avant que le groupe n'enfonce le clou avec un "Around Your World" joué pied au plancher.

La face B repart sur les mêmes bases avec un très bon "Spell In Your Heart", réhaussé d'un doublement dans les voix et qui permet surtout au guitariste, Pascal, de faire étalage de son sens du riff.
"Baby Face" est l'occasion de souligner les superbes parties de basse qui structurent chaque morceau apportant une assise qui permet aux autres musiciens de s'exprimer. Souvent la basse est le parent pauvre dans le garage, les groupes axant tout sur les guitares et/ou l'orgue. C'est sans doute un des éléments qui fait que The Norvins est bien au dessus de la concurrence aujourd'hui.
"You're Getting Old" et "Hounds On Your Trail" poursuivent dans la même veine, sans que jamais on ne se lasse, le groupe trouvant toujours le "petit truc" qui fait la différence, comme cette partie de guitare au coeur de "Hounds On Your Trail", simple mais diablement efficace !
Soucieux de rendre hommage à leurs prédécesseurs le groupe reprend "Abba" de The Paragons, groupe sixties (à ne pas confondre avec le groupe jamaïcain du même nom).
Cet album jouissif s'achève sur "Succes Story", un titre que l'on espère prémonitoire tant le groupe présente de qualités.

C'est bien simple ce disque à sa place actuellement aux côtés de ceux de The Urges et de The Revellions.

Le disque est trouvable en vinyle ou cd (comme d'hab on conseillera le LP...) entre 11 ou 12 euros à ce prix là, ce serait dommage de s'en priver !

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/thenorvins)


Une superbe vidéo pour conclure :

jeudi 12 mars 2009

Chronique : The Hunches - Exit Dreams (2008)

Des fous furieux... Voilà l'impression qui prévaut à l'écoute de ce Exit Dreams, 3e livraison des Hunches, toujours sur l'excellent label In The Red Records : guitares saturées et distordues, rythmique lourde (mais beaucoup plus subtil qu'il n'y parait de prime abord) et voix qui tient plus de la vocifération que du chant...
The Hunches propose tout au long de ces douze titres, un rock and roll débridée, extrême, au confluent du garage, du punk et de la noisy, une sorte de manifeste comme a pu l'être un Raw Power des Stooges en son temps. Ni plus. Ni moins. Le groupe prend d'ailleurs un malin plaisir à brouiller les pistes, faisant de la déconstruction une norme pour leurs morceaux assumant ainsi l'héritage d'un Sonic Youth notamment.
"Actors" qui ouvre l'album avec ses multiples changements de rythme et surtout l'étouffant "Ate My Teeth" laissent l'auditeur sur le flanc devant une telle débauche d'énergie. Une ambiance réellement glauque se dégage de ces deux morceaux qui n'est pas sans rappeler Joy Division dans la manière d'aborder leur R&R.
"Not Invited" ballade désabusée permet une pause bienvenue avant que le groupe ne reprenne son entreprise de démolition avec "Deaf Ambitions" et sa splendide variation de tempo à mi-morceau.
Le groupe alterne ainsi ballades déglinguées ("From This Window") et morceaux de bravoure gorgés d'énergie garage-punk tels "Street Sweeper" où on s'inquiète pour la santé mentale du chanteur ou encore "Carnival Debris" et "You Sick Bloom" où les Hunches s'affirme comme les dignes descendants des Stooges. Les seuls en tout cas à pouvoir reprendre le flambeau.
L'album ne faiblit à aucun moment, le groupe ne relâchant pas son étreinte et enfonce même le clou avec l'excellent "Pinwheel Spins" ou "Swim Hole".
La palme revient selon nous à "Unraveling" superbe morceau se mettant progressivement en place pour graduellement monter en puissance et porté par une ligne de basse toxique. La perfection !
La sortie de ce disque (qui finit par enfin arriver dans nos contrées) est en fait le plus bel hommage que l'on puisse faire au regretté Ron Asheton et du même coup nous donne foi dans l'avenir. The Hunches comme les Stooges défendent un rock and roll pur et dur, libre, fier et sauvage. On ne les remerciera jamais assez pour ça !

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/thehunches)

mardi 10 mars 2009

Chronique : To Get Her Together - Support Your Local Travel Agent (2008)

Venus de Portland, Oregon, les To Get Her Together semblent avoir inventer une machine à remonter le temps. Leurs albums semblent venir tout droit de la période psychédélique sixties.
Déjà le nom de l'album, référence aux badges LSD qui fleurissaient aux states à l 'époque, dénote clairement leurs sources d'inspiration...
Derrière les To Get Her Together se cache un duo, Jeff Sanger alias Quasar One et Alexa Marmon alias Mrs Dareadorme et ce Support Your Local Travel Agent est leur deuxième album après John See's Lilly sorti en 2007.
Alors c'est sûr pris individuellement les morceaux ne brillent pas forcément par leur originalité, mais c'est là tout le charme de cet album assez improbable qui ne se conçoit que dans sa globalité. Ce disque est en fait un assemblage de 18 petites vignettes (les morceaux ne dépassant que très rarement les trois minutes...), assemblage hétéroclite mélant garage, folk, psychédélisme et expérimentations sonores que l'on croirait sorti de l'esprit torturé d'un Roky Erickson ou d'un Syd Barrett, ce que renforce la voix pleine d'échos. Dans ces moments folk, le groupe rappelle Donovan, mais un Donovan sous acide...
Seuls quelques morceaux ressortent du lot et pourraient s'evisager comme des singles : "She's Haunted", "Oh Candy Shops" ballade désabusée, "Rainy Books" et surtout "Makes You Mine" superbe pièce psychédélique.
Cet album anti-commercial par essence a peu de chance d'arriver jusqu'à nous et pourtant les trouvailles sont nombreuses : les percussions sur "Kings With Rings", le piano de cabaret évoquant Kevin Ayers de "Do You Never" ou l'orgue de "Velavair".
Les morceaux sont parfois entrecoupés d'instrumentaux ne dépassant pas la minute, renforçant l'immersion de l'auditeur dans ce voyage auquel nous convie les TGHT ("Nasagagi Nine" ; "Longing Lullaby" ; "Pebbled Pathway"). L'album s'achève sur "Marbleus Mysteries" instrumental cintré de trois minutes, porté par un harmonium et quelques percussions, laissant l'auditeur désemparé par un tel patchwork musical !
A l'écoute de ce disque, on ne peu s'empêcher de penser à Anton Newcombe, tant les deux membres de TGHT semblent aussi tourmenté que le leader du BJM.
On conseillera donc l'écoute (et l'achat) de ce disque qui malgré ses nombreuses imperfections (production rachitique, quelques morceaux dispensables) distillent des saveurs bien trop rares.
Pour des oreilles averties néanmoins !

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/togethertogether)

Une vidéo...hallucinante !

Chronique : Black Lips - 200 Million Thousand (2009)

Dans la foulée du génial Good Bad Not Evil et après une tournée marathon, les Black Lips proposent déjà un nouvel album, il est vrai pour l'essentiel enregistré l'été dernier.
La tonalité de ce nouvel opus est à l'apaisement comme le faisait pressentir les deux morceaux que présentaient le groupe sur leur myspace depuis déjà quelques mois. Mais que l'on se rassure, les Black Lips font... du Black Lips !
A ce titre l'introductif "Take My Heart" rassure : voix toujours aussi déglinguée, rythmique clinquante, guitares distordues. Ce qui change c'est que les Black Lips joue de façon plus resserré et que ce nouvel album ne contient pas de hits immédiats à la manière d'un "Katrina" ou d'un "Bad Kids".
Pour autant les Black Lips arrivent encore à surprendre avec les très fifties "Drugs" et "I'll Be With You" (encore que l'on ne devrait pas être surpris, le groupe devant tout autant aux artistes de l'excellent coffret Rockin' Bones que de ceux des Nuggets) ou sur la ballade faussement naïve "Starting Over".
"Let It Grow", "Trapped In A Basement" et son superbe son d'orgue ou l'efficace "Short Fuse" confirment l'impression d'un groupe qui joue juste, direct avec ce qu'il faut de folie pour emporter la mise. Pour tout dire sur cet album, le groupe joue plus pro même si l'image à ses limites quand on parle des Black Lips...
Mais après des écoutes répétées de ce disque encore une fois fleuve (15 titres) on finit néanmoins par se lasser quelque peu à la mi-album. L'alternance de morceaux aux tempos ralentis ("BBBJOT" ; "Old Man" ; "The Drop I Hold") et plus catchy ("Again & Again" ; "Body") bien que plaisante à la première écoute finit par laisser une désagréable impression comme si les Black Lips avaient adopté un rythme de sénateur... La fin de l'album ("Elijah" et "I Saw God") ne retient même pas l'attention.
Au final on se retrouve avec un disque, très bon dans sa première moitié et qui tourne en rond dans sa deuxième comme si le groupe s'essoufflait quelque peu. Certains crieront à l'embourgeoisement, on préférera pencher pour le léger coup de fatigue.

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/theblacklips)

lundi 9 février 2009

Chronique : The Cavaliers - The Cavaliers (2008)

Produit par Philippe Almosnino (guitariste des Wampas et légende du garage rock français des années 80, au sein des Wanderers si ma mémoire est exacte), ce disque est le premier album de ce groupe parisien, qui sort donc chez Born Bad Records.
The Cavaliers c'est 4 gars tombés dans la marmite du garage surf. Alors que le genre, exclusivement instrumental, peut en rebuter plus d'un, The Cavaliers réussit le tour de force d'enthousiasmer l'auditeur avec de véritables pépites qui ne dépare pas au côté des titres de Dick Dale ou Link Wray : comme sur "Les Cavaliers de l'Apocalypse" ou "La Vague de la Soif" remarquables d'efficacité et de concision. Ici pas de place pour la démonstration, bien que les gars soient techniquement doués (comme l'atteste, entre autres, le jeu de batterie sur "Les Planchistes de Paname") : ce qui compte c'est le fun ! Et du plaisir on en prend à l'écoute de ces dix titres.
Le groupe arrive à varier les tempos contribuant à éviter la monotonie de s'installer. C'est d'ailleurs souvent l'écueil principal à éviter dans ce genre de production et le groupe y arrive à merveille comme sur l'enchaînement entre "Menace sur la Côte" toutes guitares dehors et un "Le Ride Du Jugement Dernier" subtil porté par une très bonne ligne de basse.
D'ailleurs certainement conscients que le genre a ses limites, The Cavaliers ont invité d'autres musiciens à les accompagner sur quelques titres rompant ainsi avec les titres instrumentaux et apportant ainsi une variation bienvenue.
Ainsi sur "Bourreau des Coeurs" c'est Magnetix qui prend le chant rappelant d'ailleurs un certain Johnny Hallyday (on ne hurle pas !) quand il enregistrait en 1962 à Nashville avec la crème des musiciens de studios (Cf : Sings America's Rocking Hits ou le volume 2 des Nashville Sessions), les guitares surf et les hurlements en sus. Les connaisseurs apprécieront.
"Attache Moi" convie les Tu Seras Terriblement Gentille dont on vous avait déjà parlé sur la compil La Féline sur un morceau qui au final sonne très riot grrrl !
"Le Ve Cavalier" qui clôt l'album permet à Philippe Almosnino de croiser le fer avec ses poulains.

Alors bien sûr l'album est court, et les grincheux argueront que ce disque ne révolutionnera pas la musique. Et alors? Après tout ce n'est pas le but de The Cavaliers. Sans prétention et avec une bonne humeur communicative, The Cavaliers ont réussi à faire un bon album assez jouissif qui plaira à tous les amateurs du genre.

Mr Rock

(http://www.myspace.com/calaverascaballeros)

mercredi 4 février 2009

Chronique : The Revellions - The Revellions (2008)

La scène dublinoise serait-elle la réponse du vieux Continent à la déferlante garage venue des Etats-Unis (disques Alive Records, Scène de Détroit, Black Lips...) ?
C'est la question que l'on peut décemment se demander après le génial Psych Ward de The Urges et le premier album de leurs potes de The Revellions ! Tout comme The Urges, The Revellions est fortement inspiré par les pépites dont regorgent les coffrets Nuggets. Néanmoins ces deux groupes sont loin d'être de simples groupes à 45T comme en attestent la densité et l'égale qualité des titres présents sur leurs albums respectifs.
The Revellions est composé de James Lister (Guitare/Chant), Ali Moore (Chant), Gareth J. Jenkins (Basse/Choeurs), Mick Smith (Batterie) et Thomas d'Arcy (Orgue/Percussion/Choeurs). L'album a été enregistré à Gijon en Espagne, produit par Jorge Explosion et Mike Mariconda et distribué par Dirty Water (les cousins de Gloria) en décembre 2008.
Disons le clairement, les dix pistes qui figurent sur cet album sont dix pépites indispensables à l'amateur de garage rock, dix brûlots qui réussissent haut la main l'épreuve de l'exercice de style dans un genre mille fois ressassé tout en gardant suffisamment de personnalité pour devenir un classique du genre.
En premier lieu ce qui surprend chez The Revellion c'est le rôle prépondérant du batteur au jeu puissant et subtil à la fois et qui assoit les morceaux du groupe permettant aux autres musiciens de s'exprimer pleinement. Ensuite c'est la place laissée à l'orgue de Thomas d'Arcy présent au premier plan sur l'essentiel des morceaux. L'introductif "Ain't No Fool" est d'ailleurs assez représentatif : batterie et orgue lançant le morceau, les guitares fuzz discrètes attendant la fin du morceau pour s'exprimer, les voix des deux chanteurs se répondant tout au long du morceau. Magnifique. La gouaille de James Lister fait autant penser à Sky Saxon (Seeds) qu'à Roky Ericksson (13th Floor Elevators).
"Down On Your Luck", basé sur un riff de guitare imparable (ce qui rappelle que bien souvent efficacité rime avec simplicité), rappelle d'ailleurs furieusement ces deux groupes, avant d'exploser littéralement sous la double impulsion des guitares et de l'orgue. Quant à "Up To You", ce morceau est la preuve éclatante du savoir-faire et de la maîtrise du groupe, chaque musicien tirant chacun à son tour son épingle du jeu.
Le groupe enchaîne ensuite deux morceaux pieds au plancher, le jouissif "I Don't Mind" qui rappelle autant les sixties que les Cramps, avec un jeu de guitare à la Link Wray et un "Groundswell" d'1'54 titre surf devant beaucoup à Dick Dale et dans un registre similaire à celui des français de The Cavaliers.
A mi-album, et poursuivant sur la veine surf rock le groupe balance tour à tour "Not The Attraction" à l'ambiance de train fantôme et "Walking Away", qui permettent au guitariste de faire étalage de son jeu flamboyant.
Le groupe revient ensuite au garage sixties mâtiné de psychédélisme et on retrouve le jeu inspiré de Thomas D'Arcy avec notamment une fin de morceau époustouflante sur "Have It All" et une partition oppressante sur le barré "Telling Lies".
L'album s'achève sur la fausse balade "One Of A Kind" montrant que le groupe est également capable de surprendre.

L'acquisition de ce disque est indispensable à tout fan de garage rock qui se respecte. Assurément un disque majeur de cette année 2009. On attend désormais avec impatience de les voir sur scène !

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/therevellions)

Pour la bonne bouche, quelques vidéos disponibles sur le net :

The Revellions au Dirty Water Club


Reprise de "Ward 81" des Fuzztones à Dublin

"Have It All" sur la même scène

lundi 19 janvier 2009

Héros Oubliés : The Barracudas - Drop Out With (1981)

Qui se souvient encore des Barracudas? Le groupe se fonde en 1979 dans une Angleterre en pleine effervescence punk et sort son premier album en 1981. No Future chantait les Sex Pistols? Les Barracudas répondait eux qu'ils souhaitaient être de nouveau en 1965 ! Les Barracudas sont une incongruité dans le paysage musical anglais du début des années 80's. Amoureux des années soixante, Jeremy Gluck (chanteur), Robin Wills (guitariste), David Buckley (bassiste) et Nick Turner (batteur) rendent hommage à leurs héros en 14 morceaux. 14 pépites entre garage et powerpop, d'une qualité rare, d'un modernisme malgré ses références qui surprend encore aujourd'hui !
Les Barracudas a leurs débuts avouaient vouloir être "un croisement entre les Beach Boys et les Stooges". Dont acte.
Réhabilitant les guitares Rickenbacker (ah ce son carillonant...), portés par un enthousiasme communicatif, le groupe enfile les perles : "I Can't Pretend", "We're Living Violent Times", "Don't Let Go", aux mélodies et aux guitares cristallines sont à mettre au panthéon des morceaux powerpop.
Après ces 3 premiers morceaux, le groupe s'essaye à la reprise avec une cover de "Codeine" de Buffy Sainte Marie, lui offrant un traitement similaire à la version de The Litter (sur l'album Distortion en 1967). Le morceau lancinant est un vrai plaisir pour tous amoureux de garage rock façon Nuggets.
Histoire de marquer leur différence le groupe enchaîne avec l'énergique "This Ain't My Time" où le groupe détourne l'énergie du punk pour mieux marquer le décalage avec une époque pas vraiment faîte pour eux... "I Saw My Death In A Dream Last Night" poursuit dans la même veine, un son d'orgue discret et des guitares distordues faisant leurs petits effets sur ce titre morbide (I Had Too Much To Dream auraient dit les Electric Prunes!).
Le groupe revient à la power-pop avec "Somewhere Outside" avant de rendre un bien bel hommage aux Beach Boys et à la musique surf en général avec les jouissifs "Summer Fun" (introduit par un jingle hilarant à la manière des Who sur Who Sell Out), "His Last Summer" et d'une certaine manière avec le splendide "California Lament". Les Ramones ne sont pas oublié avec un "On The Strip" que n'aurait pas renié les new-yorkais.
"Somebody" intercalé entre "His Last Summer" et "Campus Tramp" est une incongruité dans la trame du disque mais n'est pas à négliger pour autant.
L'album s'achève sur le cultissime "(I Wish It Could Be) 1965 Again" où le groupe s'époumone en citant leurs héros sixties US.

Ce disque fait partie de ces albums intemporels, qui n'ont pas révolutionné le monde de la musique mais qui sont pourtant des disques vers lesquels on va régulièrement et que l'on écoute religieusement comme quand on revoit un vieil ami après une trop longue absence.

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/barracudaspop)

PS : le disque existe dans plusieurs versions et parfois sous différents noms. On ne saurait que trop le conseiller dans sa version sortie en 2005, le son y est remasterisé, le contenu assorti des 5 b-sides (dont le mythique "Surfers Are Back!") et de 7 inédits ! La pochette est celle qui illustre cet article.

PS 2 : l'album est vendu pour une bouchée de pain : 7 euros ! A ce prix là ce serait dommage de se priver !

vendredi 9 janvier 2009

Chronique : Buffalo Killers - Buffalo Killers (2006) & Let It Ride (2008)

Tout d'abord rendons grâce à nos confrères de Planet Gong de nous avoir fait connaître ce groupe enthousiasmant qu'est Buffalo Killers. Découvrant sur le tard ce groupe et ayant reçu ces deux disques en même temps, on ne résiste pas à l'envie de vous faire découvrir ces deux albums.
Le groupe est signé chez Alive Records comme les Brimstone Howl et Radio Moscow.
De toute évidence les Buffalo Killers vouent tout à la fois un culte au rock lourd de la fin des années 60's (Blue Cheer notamment) mais aussi au courant psychédélique dont il s'inspire largement et ce sans oublier le blues rock (Cream)...
Leur premier album s'ouvre sur un "San Martine des Morelle" (ça s'invente pas!) excellent blues rock construit sur la même ligne mélodique que le "Revolution 1" des Beatles, dynamité par des guitares pesantes et un goût immodéré pour les effets de fuzz. "SS Nowhere" poursuit dans la veine blues rock psychédélique avant un premier morceau d'anthologie : "Heavens You Are". Longue plage de 6'40, planante, où le groupe tisse un univers prenant et démontre tout son savoir-faire, la voix d'Andrew Gabbard y atteignant des sommets...
"The Path Before Me" et "River Water" sont autant de blues rock rugueux à souhait comme même les Black Keys n'en font plus. Sur "With Love" le groupe s'essaye avec brio à la ballade, une accalmie bienvenue à la moitié de cet album. "Children Of War nous apparait un peu plus faiblard que les morceaux précédents mais pas le temps de s'inquiéter qu'arrive un "Down In The Blue" bluesy à la rythmique impeccable.
C'est le moment qu'ont choisi notre power-trio pour nous proposer deux pépites : le phénomal "Fit To Breath", 6'10 de rock lourd à la Black Sabbath, traversé de fulgurants riffs de guitares... et "Something Real" une pièce quasi symphonique porté par quelques accords de piano et une guitare claptonnienne (qui rappelle "While My Guitar Gently Weeps" sur l'album blanc des Beatles)!
Un premier album enthousiasmant.
Il faudra attendre deux ans pour que sorte Let It Ride successeur de ce petit chef d'oeuvre.
Cette fois ci produit par Dan Auerbach, le groupe y laisse cette fois ci encore plus ressortir le côté psychédélique relégant le rock lourd au second plan. Il en résulte une ambiance particulière, presque onirique rappelant toute la vague psychédélique de la fin des années 60's. Ainsi "Get Together Now Today" à un côté folk psyché rappelant Donovan ! Mais que l'on se rassure le groupe fait toujours parler la poudre et ne s'est pas vraiment assagi : "Let It Ride" (rappelant le Cream de Disraeli Gears), "It's A Shame", Black Paper" et surtout "Take Me Back Home", sont là pour en attester.
Mais le groupe alterne avec des merveilles de pop psychédéliques comme "Leave The Sun Behind" ou "Heart In Your Hand" , du blues rock ("On The Prowl") ou du folk ("If I Get Myself Anywhere" ou "Give and Give"), offrant une réelle diversité d'ambiances et toujours avec le même talent.
Plutot que de refaire le même style d'album, les Buffalo Killers ont choisi de faire évoluer leur musique et offre donc un album différent du premier.
Pour autant ces deux albums sont extremement complémentaires et promettent des concerts assez jouissifs.

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/BuffaloKillers)

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Maintenant j'imagine qu'une question, essentielle voire existentielle, vous taraude : Who The Fuck Are They ? Laissez moi vous conter une histoire...
Il était une fois trois amis quelque peu "désoeuvrés", fans de musique, déçus de la presse musicale et qui un jour se sont dit : pourquoi pas nous? Puisque l'on ne trouve pas ce que l'on cherche dans la presse pourquoi ne pas animer nous même notre blog musical? Ainsi avec nos défauts mais aussi notre enthousiasme, ce blog a vu le jour. Votre serviteur qui chaque mois dépense plus en disques qu'en nourriture et mes acolytes qui à l'occasion viennent contrebalancer mes penchants pour le rock saignant... Mr Pop, nutritionniste qui défend l'idée que l'apport journalier d'une pop racée et sucrée peut lutter efficacement contre le diabète et réduire l'apparition des caries. Et Mr Indie, psychiatre, convaincu des vertus du bruit blanc pour lutter contre la schizophrénie, méthode testée sur lui même avec succès... Désireux de s'ouvrir sur le monde et pour faire face aux productions de plus en plus épisodiques de Mr Pop et Mr Indie, l'équipe a été rejointe par d'autres intermittents du spectacle : - le délicieux Mr Cocktail qui passe des heures sur internet, entre deux siestes, à traquer de quoi alimenter ses billets d'humour, - Mr Bof autre cerveau malade, amoureux du cinéma bis et qui nous fait partager sa passion pour les musiques de films, - John The Revelator, historique lecteur du blog, qui est passé temporairement de l'autre côté et qui doit depuis lutter contre sa timidité maladive pour offrir de nouveaux articles... Frank