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mercredi 25 novembre 2009

Chronique : The Soledad Brothers - The Hardest Walk (2006)

On vous a parlé il y a quelque temps du grand retour de Johnny Walker avec son nouveau groupe Cut In The Hill Gang (ici). Il n'est que justice aujourd'hui d'évoquer le chef d'oeuvre de son précédent groupe ce Hardest Walk sorti en 2006.
Formé en 1998, les Soledad Brothers sont composés de Johnny Walker, Benjamin Swank, et Oliver Henry et sont d'authentiques forçats du rock'n roll, vénérant les Stones et le blues. Ce Hardest Walk, quatrième album du groupe, peut d'ailleurs être considéré comme le pendant de Sticky Fingers et Exile On Main Street avec le même mélange de rock péchû, de blues et même de country.
L'album s'ouvre sur deux morceaux d'anthologie, deux morceaux au savant dosage de puissance et de finesse : un "Truth Or Consequences" véritable pépite garage réhaussée de cuivres et "Downtown Paranoia Blues" blues rock impeccable sur lequel la voix pleine de fausse nonchalence de Johnny Walker et le jeu des trois musiciens fait des merveilles (notamment le superbe jeu de basse...).

Le blues lancinant de "Crying Out Loud (Tears Of Joy)" ou la slide de "Crooked Crown" montre un groupe désireux d'élargir son spectre musical ce que confirme ce "Sweet And Easy" à la basse élastique rappelant T-Rex ou le planant "Dark Horse".
L'intermède "White Jazz" (le morceau dure moins d'une minute) proche de ce que faisait les Stooges sur Fun House, tranche avec la pop presque sucrée de "Good Feeling".
Arrivé à ce moment de l'album on est assez enthousiasmé par la multitude d'atmosphères différentes déployées par les Soledad Brothers sans que, pour autant, l'unité du disque soit remise en cause. Au contraire, et assez curieusement, l'enchaînement des pistes se fait assez naturellement.
La fin de l'album réserve d'ailleurs bien des surprises montrant un groupe qui avait encore beaucoup de choses à dire malgré une fin précoce (ce Hardest Walk sera leur chant du cygne...).
Car les Soledad Brothers surprennent avec ce "Let Me Down" à l'ambiance tribale presque vaudoo, porté par un beat répétitif de batterie et un violoncelle discordant. Et que dire de "Mean Ol' Toledo", country déroutant cisaillés de larsens de guitares, de sonorités incongrues (et même des flûtes en arrière plan).
A contrario, "Loup Garou" ramène l'auditeur sur des terrains plus balisés, le groupe y confirmant qu'il fait rimer comme personne garage rock classieux et sens aiguisé de la mélodie.
Malgré la côte élevée dont jouissait les Soledad Brothers et Johnny Walker en particulier au sein de la scène de Detroit, le groupe n'aura pas eu la place qu'il méritait lors du fameux revival des années 2000's...
Pour autant, toute bonne discothèque rock se doit de posséder un exemplaire de ce Hardest Walk, album magistral s'il en est.

Frank

http://www.myspace.com/soledadbrothers

Tracklisting :

1-Truth Or Consequences
2-Downtown Paranoia Blues
3-Crying Out Loud (Tears Of Joy)
4-Crooked Crown
5-Sweet And Easy
6-Dark Horses
7-White Jazz
8-Good Feeling
9-Let Me Down
10-Mean Old Toledo
11-Loup Garou
12-True To Zouzou





quelques vidéos :

mercredi 4 novembre 2009

Chronique : Ben Kweller - On My Way (2004)

Voilà le genre de personnage que l'on se plaît à aimer : pas de poses, une bonne bouille et un sens rare de la mélodie accrocheuse mais jamais sirupeuse.
Après des débuts mouvementés au sein de Radish (vite catalogué comme une pâle imitation de Nirvana), Ben Kweller (chanteur/guitariste/compositeur) avait sorti en 2002 son premier album solo intitulé Sha Sha. Malgré d'évidentes qualités, le bonhomme avait du mal à se créer une identité propre, parfois engoncé dans ses influences (Weezer notamment) ce qui donne un patchwork musical interressant (folk, rock, pop, punk) mais parfois usant à l'écoute. Pourtant on percevait un réel talent de composition, un véritable songwriter en puissance, notamment sur le morceau "Wasted & Ready" où il jette un regard très lucide sur ses premiers pas discographiques au sein de Radish et sur la difficulté de trouver sa voie à vingt ans.

Il retiendra la leçon à l'heure d'enregistrer ce deuxième album où il laisse enfin exploser tout son talent. On My Way est l'album de la mâturité, celui qui fait passer Ben Kweller du statut d'espoir à celui de songwriter confirmé.
Bien qu'entouré des mêmes musiciens (Josh Lattanzi à la basse, John Kent à la batterie et Mike Stroud à la guitare), le son de On My Way voit les musiciens joués en véritable groupe. Le choix d'un enregistrement live lui assurant un regain de puissance et une assise toute rock'n rollienne qui sied à merveille à ses compositions. En effet, le groupe enregistre en une prise, sans effets d'aucune sorte.
Que ce soit sur les pistes les plus enlevées (les breaks maîtrisés à la perfection sur "I Need You Back" ; "The Rules" ; "Down" très Weezer ; "Ann Disaster") ou dans les moments plus feutrées ("On My Way" ; "Living Life" qu'aurait pu écrire les Beatles), le groupe joue juste.
Sonnant tour à tour pop ("My Apartment" ; "Believer" ; "Different But The Same"), folk ("On My Way" ; "Hear Me Out" porté par de splendides parties d'harmonica) voire avec un côté cabaret (le piano de "Hospital Bed"), l'album présente néanmoins une cohésion absente de Sha Sha.
La voix langoureuse, écorchée ou lancinante suivant les morceaux de Ben Kweller se prêtant merveilleusement aux petites scénettes qu'il met en musique.
Les paroles des morceaux concourrent également à l'ambiance particulière qui se dégage de ce disque. Ben Kweller arrive ainsi à faire partager à l'auditeur les sentiments qu'ils évoquent dans ses morceaux, chose suffisamment rare pour être signalée. Que ce soit ses histoires de coeur comme sur "I Need You Back" -Like a ghost on his darkest visit / you got my soul, now baby why is it / gone gone gone? take it from me / You're free if you can sleep at night, / You really must be hard if you're feeling alright-, ou sur des thèmes plus légers encore où il manie l'humour de façon remarquable : "Hospital Bed" - We are just a sexual making me an alcoholic relation - ou "On My Way" - I want to kill this man but he turned around and ran / I'll kill him with karate that i learned in Japan / He wouldn't see my face. I wouldn't leave a trace / I wouldn't use a bullet cause a bullet's a disgrace -.

Au final on tient un excellent album qui s'écoute cinq ans après sa sortie avec un égal plaisir.

Frank

http://www.myspace.com/benkweller

Quelques vidéos :


Deux performances acoustiques :

lundi 2 novembre 2009

Chronique : The Dirtbombs - Ultraglide In Black (2001)

Il aurait été impardonnable de finir la décennie sans évoquer ce superbe brûlot soul/rock des Dirtbombs. Les Dirtbombs c'est avant tout la rencontre de deux hommes, deux figures désormais historiques de la scène de Detroit : Mick Collins et Jim Diamond.
Jim Diamond, on ne le présente plus, produisant la plupart des groupes de Detroit entre la deuxième moitié des années 90's et les années 2000's dans ses studios du Ghetto Recorder.
Mick Collins souhaitait monter un nouveau groupe après l'aventure des Gories et l'histoire éphémère de Blacktop. Toutefois il ne voulait pas fonder de formation de garage rock (il en refuse encore aujourd'hui l'etiquette) mais plutôt un veritable orchestre comme on n'en conçoit dans le jazz.
Il s'entoure donc de Jim Diamond à la basse, de Tom Potter à la fuzz et, grande originalité du groupe, de deux batteurs : Pat Pantano et Ben Blackwell.
Bien que conçu à la base pour n'être qu'un groupe à singles, Mick Collins réenregistre avec cette formation, sur ce deuxième album (après Horndog Fest sorti en 2000) des standards du funk et de la soul qu'il dynamite littéralement puisant à la source du punk rock et du garage, le tout porté par une assise rythmique ahurissante de maîtrise.
Bien qu'il s'agisse d'un album de reprise, le groupe arrive ainsi à tisser un univers musical qui n'appartient qu'à lui, apposant sa patte sur ces compositions. Pour tout dire les Dirtbombs s'approprient ces classiques.
Il faut entendre ces reprises survitaminées de "Chains Of Love", "Underdog", "Your Love Belongs Under A Rock" (seule composition originale signée Mick Collins) ou le groove incendiaire qui se dégage de "Livin' For The City" ou "Ode To A Black Man". Mieux certains morceaux sont même supérieurs aux originaux. La gouaille de mIck Collins, cette voix chaude, puissante et rocailleuse renforce l'impression d'urgence qui se dégage de ce Ultraglide In Black.
C'est simple cet album prend aux tripes et donne envie de se remuer illico la couenne dans tous les sens.

Avec ce deuxième album les Dirtbombs rentrent au panthéon du rock, on ne compte plus les groupes citant ces derniers comme une influence majeure, ce qui est palpable sur bon nombre de productions ultérieures. A ce jour il s'agit aussi d'une des rares formations à pouvoir se vanter d'une discographie sans faille.

Frank

Tracklisting :
1. "Chains of Love" J.J. Barnes, M. Davis, D. Davis
2. "If You Can Want" Smokey Robinson The Miracles
3. "Underdog" Sly & the Family Stone
4. "Your Love Belongs Under a Rock" Mick Collins
5. "I'll Wait" George Clinton & The Parliaments
6. "Living For the City" Stevie Wonder
7. "The Thing" Larry Bright
8. "Kung-Fu" Curtis Mayfield
9. "Ode to a Black Man" Phil Lynott
10. "Got to Give It Up" Marvin Gaye
11. "Livin' For the Weekend" Kenny Gamble (The O'Jays)
12. "I'm Qualified to Satisfy You" Barry White
13. "Do You See My Love (For You Growing)" R. Beavers, Johnny Bristol (Junior Walker & the All-Stars)



L'album en écoute sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/#music/the-dirtbombs/ultraglide-in-black-208327
Quelques vidéos :



The Dirtbombs pour la blogotheque...

vendredi 30 octobre 2009

Chronique : The Richmond Sluts (2001)

Avant la fin de cette décennie on va tenter de vous livrer les chroniques des disques à retenir de ces dix dernières années. On ne vise pas à l'exhaustivité bien sur, juste à vous présenter nos coups de coeur.
Composé de Chris Beltran (basse), Brad Artley (batterie), Justin Lynn (piano et orgue) et Shea Robert (chant et guitare), nos salopes de Richmond nous viennent de San Francisco. Venaient devrions nous dire vue que le groupe a tout simplement splitté juste après la sortie de ce véritable brûlot. Un one shot donc, qui dans un monde idéal devrait être cité dans toutes les anthologies rock qui se respectent.

Car les Richmond Sluts incarnent à merveille le rock'n roll. Musicalement bien entendu où le groupe apparaît comme le chaînon manquant entre les Stooges de Rawpower et les New York Dolls mais aussi dans toute sa dramaturgie : attitude provocatrice (voir la pochette), ton décadent et compositions qui n'ont rien à envier au meilleur d'Iggy Pop ou de Lou Reed.
En effet, les Richmond Sluts ont réussi à capter l'essence de leur quotidien et à en offrir une vision saisissante comme en témoigne les thèmes abordés par le groupe : sexe, drogues, mort...
Avec une énergie sans faille, le groupe enfile les perles. "Take You Home" qui ouvre l'album est le genre de morceau que bon nombre de groupes désespèrent d'écrire un jour : tout y est, la puissance de la section rythmique, une ligne de basse renversante à mi-morceau, des guitares rageuses. Shea Roberts couche son timbre de voix si particulier, chantant comme si sa vie en dépendait renforçant l'urgence qui se dégage de chacun des titres. On a l'impression qu'il est au bord de la rupture sur chacune des pistes.
Le plus surprenant, c'est que le groupe ne se contente pas d'écrire un ou deux morceaux et d'ensuite faire du remplissage. Bien au contraire, chaque titre révèle un haut niveau d'exigence et même d'excellence. Les claviers (orgue et piano) omniprésents font souffler un vent de fraîcheur bienvenu ("Drive Me Wild"). Sur chaque piste les Richmond Sluts font étalage de leur talent notamment en trouvant le gimmick ou l'idée qui transforme un bon morceau en pépite : la basse de "Take You Home" ou de "Sad City", les nappes d'orgue sur "Service For The Sick", l'attaque de guitare de "Junky Queen", les doublements de voix sur "Contagious", ou la présence (sic) féminine sur "Bittersweet Kiss". On pourrait décliner le principe sur chacun des morceaux...

La pression ne retombe jamais et l'écoute de cet album laisse tout à la fois exsangue et heureux. Surtout que l'album se conclut sur ce "Yeah Alright", très sixties, qui démontre à qui veut bien l'entendre que les Richmond Sluts avait tout pour devenir LE groupe des années 2000. Le destin en a malheureusement décidé autrement.

Ce disque constitue un achat indispensable. Vous venez de perdre votre emploi? Votre femme vous a quitté ou simplement vous vous trouvez (trop) loin de l'être cher ? Ce disque sera le compagnon idéal de vos moments de solitude. Une écoute de ce disque refile instantanément la pêche, recharge les accus, pour tout dire on se sent mieux. Un disque qui devrait être remboursé par la Sécu.


Frank

Tracklisting :

1 - Take You Home
2 - Service For The Sick
3 - Drive Me Wild
4 - Junky Queen
5 - Sad City
6 - Contagious
7 - Bittersweet Kiss
8 - Paddy Wagon
9 - City Girls
10 - Thought I Was Dead
11 - Yeah Allright

Très peu de vidéos sont malheureusement disponibles sur le net ... et deezer ne propose même pas l'album en écoute... Heureusement il reste le myspace du groupe :
http://www.myspace.com/therichmondsluts





dimanche 27 septembre 2009

Chronique : Arctic Monkeys - Humbug (2009)

S'il on fait quelques recherches sur internet on se rend vite compte qu'alors que la presse, unanime, encense ce nouvel album des Arctic Monkeys, la blogosphère est beaucoup plus mesurée voire acerbe sur cette nouvelle galette de la bande à Alex Turner. Doit on en déduire que comme nous avons beaucoup aimé ce disque nous choisissons la facilité ou sommes nous juste devenus de vieux cons? Cette question on se la pose assez souvent pour que l'on puisse y apporter la réponse suivante : notre humble objectif est de vous faire partager notre passion et nos coups de coeur. Et bien une fois n'est pas coutume on va se ranger derrière l'avis de la presse écrite et défendre ce disque, car il le mérite. Tout simplement.
La petite récréation de The Last Shadow Puppets d'Alex Turner (ici) et Miles Kane (The Rascals - ici) aura finalement eu un grand impact sur l'écriture d'Alex Turner et explique sans doute pour beaucoup la génèse de ce Humbug.
Alors c'est vrai l'album ne contient aucun tube dans la veine de "I bet You Look Good...", les influences de groupes comme Wire (diffuses sur le 2e album) ont complètement disparues... Et alors ? The Horrors ont montré que l'on pouvait changer de registre tout en conservant son intégrité et assumer ces changements avec une égale qualité.
Le disque a été pour la grande majorité de ses titres produit par Josh Homme (Queens Of The Stone Age). Seuls trois titres le sont par l'habituel producteur James Ford.
Le son du groupe s'en ressent : plus carré, les musiciens donnent l'impression de jouer plus resserré, le travail sur la rythmique est à ce titre assez remarquable. Cette nouvelle approche renforce le caractère plus mâture des compositions.
Car passé un "My Propeller" qui aurait pu se trouver sur The Age Of Understatement, le groupe se fait plus aventureux, "Crying Lightning" porté par une splendide ligne de basse et "Dangerous Animal" à la violence sourde, contenue, portent la patte de Josh Homme.
Le contraste avec les morceaux produits par James Ford est d'ailleurs assez saisissant : "Secret Door" et "Cornerstone" aux ambiances plus apaisées quasi bucoliques tranchent avec le reste des morceaux. Toutefois l'agencement des pistes font que ces derniers s'intègrent bien dans le tracklisting et permettent une variation de tempo bienvenue.
D'ailleurs ce qui surprend à l'écoute de Humbug c'est l'unité de l'album qui s'écoute d'un bloc, sans qu'un morceau ne se dégage véritablement plus qu'un autre. Le groupe joue beaucoup sur la variété des ambiances tout en prenant soin de ne pas nuire à la tonalité générale du disque. L'enchaînement de "Potion Approching" (un des rares morceaux qui aurait pu se trouver sur le précédent album) et de l'éthéré et presque psychédélique "Fire And The Thud" se fait ainsi très naturellement. La géniale intro à l'orgue sur l'épileptique "Pretty Visitors", les splendides "Dance Little Liar" et "Jeweller's Hands" qu'aurait pu écrire The Coral : le rythme ne faiblit à aucun moment retenant l'attention de l'auditeur tout au long des 10 titres.
Un mot sur les paroles, splendides, qui confirment tout le bien que l'on pense d'Alex Turner abordant des faits et thèmes de sociétés avec un rare talent. On pense à Ray Davies mais aussi à Iggy Pop notamment sur "Dangerous Animals" (The way you keep me in pursuit / Shopping the heal of your boot / And you press it in my chest and you make me wheeze / Then to my knees you do promote me /I'm Pinned down by the dark) abordant le thème du sado-masochisme ou sur ce "Cornerstone" surréaliste où le personnage croît voir dans différentes choses la femme qu'il aimait (I thought I saw you in the rusty hook,/ Huddled up in wicked chair,/I wondered up for a closer/look And kissed who ever was sitting there. / She was close, /And she held me very tightly / Till I asked awfully politely,/please can I call you her name).


Le groupe arpente donc un nouveau territoire musical, s'ouvre de nouvelles portes comme si l'univers qu'ils avaient tissé sur les deux premiers albums était devenu trop exigüe pour eux. Les Arctic Monkeys ont changé de braquet, et passe du statut de jeunes loups talentueux à celui de groupe majeur de la scène britannique.

Frank

Tracklisting :

1. "My Propeller" 3:27
2. "Crying Lightning" 3:43
3. "Dangerous Animals" 3:30
4. "Secret Door" 3:43
5. "Potion Approaching" 3:32
6. "Fire and the Thud" 3:57
7. "Cornerstone" 3:17
8. "Dance Little Liar" 4:43
9. "Pretty Visitors" 3:40
10. "The Jeweller's Hands" 5:42


(http://www.myspace.com/arcticmonkeys)

Le lien deezer :
http://www.deezer.com/en/index.php?incr=1#music/arctic-monkeys/humbug-401361




mercredi 23 septembre 2009

Oldies But Goodies : The Dream Syndicate - The Days Of Wine And Roses (1982)

The Dream Syndicate est un groupe américain du début des années 80's, appartenant à ce que l'on a appelé le courant Paisley Underground. Ce courant, initiant la montée en puissance du rock alternatif américain, (dont le nom fut donné par Michael Quercio du groupe Three O'Clock) regroupe différents groupes et musiciens essentiellement de Los Angeles et qui ne se retrouvaient pas dans le paysage musical de l'après punk rock. Soucieux de renouer avec le son des grands groupes sixties, amoureux tant des sonorités psychédéliques que du folk, les groupes du Paisley underground ont initié ce que les américains appelèrent légalement le neo-psychedelia.
Parmi ces groupes, The Dream Syndicate occupe une place à part et ce par le talent et le charisme de Steve Wynn son chanteur-guitariste.
Porté par un duo de guitaristes hors normes (Steve Wynn et Karl Precoda), influencé autant par les Byrds, le Velvet Underground que Television, The Dream Syndicate est sans doute un des plus beaux fleurons du mouvement. Ce premier album so;rti en 1982, Days Of Wine And Roses (nom choisi à partir d'un poème de Ernest Dowson) est à cet égard, un coup de maître, un authentique chef d'oeuvre.
L'album s'ouvre sur ce qui deviendra un des chevaux de bataille du groupe sur scène, l'indispensable "Tell Me When It's Over" où s'affirme la fascination, notamment dans le jeu de guitares et le rythme du morceau, du groupe pour Creedence Clearwater Revival. Les épileptiques "Definitely Clean", "Then She Remembers" et "Days Of Wine And Roses", rappellent que les leçons du mouvement punk, notamment new yorkais, n'ont pas été oublié tandis que "That's What You Always Say" construit sur une ligne de basse d'une grande efficacité dynamite les codes habituels et fait le pont avec les groupes new wave. La voix de Steve Wynn qui n'est pas sans présenter des similitudes avec Lou Reed contribue à l'ambiance extraordinaire qui se dégage de l'album.
Jouant également par instant avec la saturation (l'intro de "When You Smile"), le groupe ouvre finalement également la voix à nombre de groupes alternatifs américains (Sonic Youth ?).
Le groupe est tout à fait remarquable d'efficacité, de précision et d'énergie. Il faut à ce titre salué le boulot de la section rythmique composé de Dennis Duck à la batterie et Kendra Smith à la basse notamment sur "Halloween" et "Until Lately" modèles de pièces joués sur un mid tempo qui soutiennent la comparaison avec les titres de Marquee Moon de Television.
Preuve que la formation dispose de plus d'une corde à son arc, les musiciens passent avec succès le test de la ballade, sur ce "Too Little Too Late" chanté par Kendra Smith, sans mièvrerie mais avec beaucoup d'émotions.

Ce disque grand oublié des anthologies traditionnelles mérite pourtant que l'on s'y intéresse car il s'agit d'un des plus grands disques de rock and roll enregistré durant cette période honnie (souvent à tord) qu'ont été les années 80's.

Ce disque a par ailleurs fait l'objet d'une superbe réédition en 2001 chez Rhino, les 9 titres de l'album étant proposés remasterisés et agrémentés des 4 morceaux qui composaient le premier EP du groupe, de versions différentes de "Too Little Too Late" et "Definitely Clean" ainsi que les deux morceaux du single 15 minutes.

Un disque incontournable.

Frank aka Mr Rock

L'album est en écoute sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/#music/the-dream-syndicate/the-days-of-wine-and-roses-80553

Quelques vidéos :



vendredi 11 septembre 2009

Chronique : The Black Crowes - Before The Frost ... Until The Freeze (2009)

On a déjà tout dit des Black Crowes : piochant aux racines du blues, mariant ces influences à un rock pêchu qui doit beaucoup aux disques sortis à la charnière des sixties et des seventies, Led Zeppelin et Rolling Stones (période Mick Taylor) en tête sans oublier bien entendu les deux tenants de ce que l'on a appelé le rock sudiste à savoir les Allman Brothers Band et Lynyrd Skynyrd. D'où parfois le procès de dénaturer le blues dont il s'inspire. Le débat n'est pas neuf mais explique pour partie que le groupe ne jouisse pas de la même côte auprès des puristes que les Black Keys par exemple.
Pourtant cela serait oublier que le groupe a un don pour les mélodies fiselées et les riffs tranchants comme en attestent Shake Your Money Maker (1991), The Southern Harmony And Musical Companion (1992) et plus récemment le très bon Warpaint (2008).
Désireux de récompenser leurs fans qui les soutiennent depuis maintenant plus de vingt ans, le groupe sort un nouvel album intitulé Before The Frost... accompagné d'un code afin de télécharger sa seconde partie ... Until The Freeze.
Ces deux enregistrements sont le fruit de cinq séances, enregistrées devant quelques fans.
Pour les mordus du vinyle que nous sommes, les deux albums sont regroupés en un seul avec un tracklisting identique mais dans un ordre différent : les titres des deux albums sont mélangés et suivent un ordre différent. Pour autant cette version vinyle apparaît plus cohérente même si le risque d'overdose est toujours présent quand on se lance dans un double album...

La face 1 comprend 4 morceaux dont 3 sont d'une longueur comprise entre 6'40 et 7'47...
Introduit par l'hypnotique et quasi incantatoire "Aimless Peacock" le groupe propose une facette plus folk et surtout plus psychédélique qu'à l'accoutumée, enchaînant presque naturellement avec un "Good Morning Captain" où l'on retrouve après une intro façon cabaret le groupe que l'on connaît, plus sudiste que jamais. Malheureusement celui-ci se fourvoie quelque peu avec un "Been A Long Time (Waiting For Love)" assez convenu même s'il finit par emporter l'adhésion, à l'énergie, sur la deuxième partie du morceau quand il se décide à lâcher la bride. On ne peut pas en dire autant de "Greenhorn" sur lequel les Black Crowes s'embourbent littéralement dans une ballade larmoyante, avec force tremolos dans la voix arrivant même à faire pleurer leurs guitares, et l'auditeur par la même occasion, frustré après les trois premiers titres.
La face 2 s'ouvre sur le très bon "Appaloosa" dans une veine très Byrds. L'influence des Byrds est très palpable sur cette face que ce soit dans son volet pop-folk ("The Shady Grove") ou country ("Shine Along"; "Garden Gate" ; "Roll Old Jeremiah"). On prend beaucoup de plaisir à l'écoute de ces titres qui tranchent singulièrement avec l'habituelle production des frères Robinson. Seul regret "Houston Don't Dream About Me" qui ne retient guère l'attention.
La face 3 voit le groupe avec "I Ain't Hiding" s'orienter dans une veine presque dance-floor avec des claviers qu'on ne connaissait que chez The Killers ou the Bravery! Ce titre est vite insupportable avec ses sonorités eighties, sa ligne de basse convenue et ses ouhouhouh de rigueur. Entre morceaux lourdeaux ("Kept My Soul" ; "Make Glad") et ballades pleurnichardes ("Lady Of Avenue A"), l'écoute de cette face s'apparente à un chemin de croix et ce jusqu'à ce "And The Band Played On" qui évoque The Band en nettement moins bon...
La face 4 comparativement s'écoute sans déplaisir même si l'ambiance générale comme finalement énormément de morceaux de l'album est plutôt apaisée. "What Is Home ?" et ses belles parties de banjo, le folk de "So Many Times" (très bonne reprise des Byrds) ou de "The Last Place That Loves Lives", les morceaux s'égrènent sans que l'on s'ennuie mais sans réellement nous enthousiasmer non plus.

Que retenir donc de cet album fleuve ? Car à l'écoute de la version vinyle on se rend bien compte que l'agencement des morceaux est tout sauf anodin, ce qui rend encore plus surprenant le tracklisting de la version cd.
En premier lieu on retiendra qu'il est toujours difficile de livrer un double album qui plus est en l'enregistrant en quelques séances et en live!
Pour autant certaines pistes sont très bonnes comme l'essentiel de la face 1, toute la face 2 et une partie de la quatrième... ce qui nous fait dire que les Black Crowes avait du matériel pour ne sortir qu'un seul album qui n'est malheureusement pas celui proposé. Et c'est bien dommage car en changeant quelque peu d'orientations musicales, le groupe était parvenu à nous surprendre notamment quand il joue dans la veine des Byrds.

On ne conseillera donc l'acquisition de ce disque qu'aux fans ce qui était finalement le but recherché par les frères Robinson.

Mr Rock

(http://www.myspace.com/theblackcrowes)


mardi 8 septembre 2009

Chronique : Guttercat & The Milkmen - Pandora's Box (2008)

Groupe parisien né en 2007, Guttercat & The Milkmen est composé de "Guts" Guttercat au chant, Chris Waldo et Lick Lickens aux guitares, Zan Nagat à la basse et Adrian Bang! derrière les fûts. Ils ont sorti l'an passé leur premier album, intitulé Pandora's Box. Voilà pour la (trop) brève présentation. Mais que contient donc cette fameuse boîte de Pandore ? Tout d'abord, ce qui surprend à l'écoute de ce premier album c'est la somme des influences digérées par le groupe : celui-ci désireux de ne pas s'enfermer dans telle ou telle chapelle musicale, brouille les pistes et mâtine son "classic rock" d'influences diverses, glam notamment. On pense au Alice Cooper Band, aux New York Dolls, mais également aux disques d'Iggy Pop (Lust For Life entre autres notamment pour certaines parties de chant). Ces influences font souffler un vent de fraîcheur sur ces compositions qui doivent également autant aux Rolling Stones de Sticky Fingers qu'au courant Paisley Underground (on pense en effet beaucoup à Steve Wynn).
Ensuite, loin d'être un groupe "à la manière de", Guttercat & The Milkmen arrive à apposer sa patte sur des compositions inspirées.
On est d'autant plus emballé par cet album, qu'il est bien rare de trouver dans nos contrées un groupe de rock de grande qualité sorti de la frange garage et punk rock (que l'on adore au demeurant !). Pour faire simple, sorti des Hushpuppies et des regrettés Hellboys, on désespérait quelque peu... Sur une trame classique couplet/refrain, le groupe arrive à retenir l'attention tout au long des 11 titres de l'album. Les guitares, décomplexées, sont à l'honneur sans que tout cela ne vire à la démonstration évitant ainsi l'écueil majeur de ce style de production.
Les leçons des Beatles sont également parfaitement maîtrisées notamment dans les parties vocales et les doublements de voix, conférant un côté classieux à l'ensemble comme sur le splendide "Late Night Blues". Les morceaux font preuve de variété oscillant entre morceaux plus percutant ("Waiting For An Angel" ; "My Shadow" qui évoque les débuts des Hushpuppies ou l'épique "In The Middle Of Nowhere") et morceaux plus apaisés (les superbes accents country de "Ballad Of A Drunk Man", "Angels In Paradise"). Le groupe sait aussi prendre son temps pour poser une ambiance comme sur le lancinant "Friends Are Precious" ou la fausse ballade "Love" qui n'est pas sans rappeler les disques d'americana ou d'indie rock américain.
La force du groupe est aussi de disposer d'une section rythmique carrée et inventive qui permet au groupe de bâtir ses mélodies et aux guitaristes de s'exprimer librement. Il suffit pour cela de s'attarder sur les parties de batterie de "Lonely Tears In The Dark" ou les très bonnes lignes de basse de "Memories" (dont le riff est un décalque de "Get It On" de T-Rex) ou "My Shadow" pour s'en rendre compte.

Au final il faut bien convenir que ce disque nous a franchement emballé. Du début à la fin, les morceaux proposés par Guttercat & The Milkmen nous évoque une époque où le rock n'était pas qu'une histoire de business ou d'érudits mais avant tout une histoire de passionnés. Au gré de nos pérégrinations nocturnes et grâce aussi à internet, on rencontre de nombreux groupes français qui malgré des conditions difficiles arrivent à sortir des disques qui nous surprennent par leurs qualités bien sur, mais aussi par la force de conviction et la foi qui habitent chacun des musiciens. On vous a déjà parlé des Norvins, des Carpet Sellers, de Sheetah & The Weissmuller, on y ajoutera désormais Guttercat & The Milkmen.

Mr Rock

(http://www.myspace.com/guttercatandthemilkmen)

PS : ce disque nous a également foutu un sacré coup de blues, car on a beaucoup pensé aux Hellboys du défunt Nikola Acin. Non dans le style, quoique certaines similitudes se font jour ("Ballad Of A Drunk Man" entre autres) mais dans la façon plus classique d'aborder le rock and roll. D'ailleurs on est à peu près certain que Nikola Acin aurait aimé cet album.

Quelques pistes pour se faire une idée :
Waiting For An Angel :


Late Night Blues :


Lonely Tears In The Dark :


"Ballad Of A Drunk Man" dans une version légèrement différente de l'album :



samedi 29 août 2009

Chronique : The Dead Weather - Horehound (2009)

A l'annonce de la composition de ce supergroupe on ne pouvait que saliver : Jack White (White Stripes) derrière les fûts, Alison Mosshart (The Kills) au chant, Dean Fertita (QOTSA) à la guitare et Jack Lawrence (Greenhornes/Raconteurs) à la basse... Et puis on se remémore les échecs successifs de tous ces supergroupes depuis les années 60's... D'un coup l'enthousiasme retombe : assistera-t-on à un échec - la montagne accouchant d'une souris - ou prendrons nous une grosse claque à l'écoute de ce Horehound qui serait comme dans nos rêves les plus fous la synthèse parfaite des groupes dont sont issus les différents protagonistes ?
Disons le d'emblée on est quelque peu déçu. Attention il ne s'agit pas d'un mauvais disque, chaque membre chacun dans son registre assurant ses parties : Jack White est un excellent batteur, Alison une chanteuse charismatique au timbre unique, Fertita et Lawrence deux très bons musiciens, la production est pêchue et clinquante. Alors quoi ? Et bien il apparaît que le groupe n'est pas la somme de ses musiciens. C'est remarquablement exécuté mais on ne se sent jamais emporté par les morceaux ici présentés. Il manque à ce Horehound, le supplément d'âme, ce petit truc qui fait qu'un album devient un classique instantané. Pire, certains morceaux ne dépassent pas le stade du plaisant ("Rockin' Horse", "New Pony" – reprise d'un morceau déjà moyen de Dylan -, "3 Birds", "No Hassle Night") ou finissent par lasser au fil des écoutes ("I Cut Like A Buffalo").
Alors c'est sur que sur quelques morceaux le groupe fait parler la foudre ("60 Feet Tall" aux accents très zeppeliniens ; ) ou dévoile des aspects très intéressants ("Hang You From The Heavens" et surtout le single "Treat Me Like Your Mother") mais tout ça fait très pro au final, très mécanique, malgré une évidente bonne volonté (comme sur la ballade bluesy acoustique "Will There Be Enough Water"). Un peu maigre néanmoins pour totalement nous convaincre.

On tient donc un album moyen qui ne ferait pas autant parler de lui s'il n'avait été enregistré par des pointures du niveau d'Alison Mosshart et surtout Jack White.
D'ailleurs un des intérêts du disque est bien là : on mesure un peu plus l'importance prise par le leader des White Stripes dans le monde du rock, sans doute celui qui aura le plus, avec Doherty, tiré son épingle du jeu durant cette décennie.

Curieusement au vu des vidéos glanées ça et là sur le net, le groupe semble très bon en live. Horehound pâtirait-il dans une certaine mesure de son enregistrement express en moins de trois semaines ? Le débat est ouvert ...

Mr Rock

http://www.thedeadweather.com/




vendredi 12 juin 2009

Chronique : Black Box Revelation - Set Your Head on Fire (2008)

On est quelque peu passé à côté de ce disque sorti en 2008, et il était temps de réparer cet oubli. Duo venu de Belgique, composé de Jan Paternoster (guitare/voix) et Dries Van Dijck (batterie), ces jeunes gens (dix huit ans) proposent avec ce Set Your Head On Fire leur premier album.
A la première écoute rien de bien neuf sous le soleil si ce n'est que l'on est surpris de la puissance dégagée par le duo (et de la maîtrise qu'ils ont de leurs instruments) et qui doit beaucoup à la production clinquante de Greg Gordon (Wolfmother). La palme pour le jeu du batteur tout en puissance et finesse mélangées, à l'image de l'intro de "I Think I Like You".
Même si la formule les rapproche des White Stripes, les Black Box Revelation n'ont que peu de rapports avec le combo de Detroit. Les influences sont plutôt à chercher du côté de Jon Spencer ("Gravity Blues"), des Stooges ("Love, Love Is On My Mind") ou du Black Rebel Motorcycle Club.
La voix du chanteur évoque curieusement parfois Liam Gallagher en plus sobre néanmoins ("I Think I Like You").
Le groupe arrive à tisser un univers musical cohérent tout en variant les ambiances passant du garage blues de "Gravity Blues" au dub-rock de "Love In Your Head" et s'essaye même de manière convaincante à la ballade larmoyante façon Angie sans tombé comme les Stones dans la mièvrerie ("Never Alone/ Always together").
Pour le reste ça cogne dur : "Cold Cold Hands", "We Never Wondered By" ou le très bon morceau titre "Set Your Head On Fire".
Alors tout n'est pas parfait, "Stand Your Ground" nous paraît un peu mou et parfois le groupe peine à se défaire d'influences trop marquées.
Mais un morceau comme "I Don't Want It" balaye nos a priori : le morceau commence à la façon des premiers BRMC, batterie qui claque, guitare bien grasse, et vocaux à l'avenant. Et puis passé 3 minutes le morceau bascule... le groupe se fait hypnotique, lancinant... excellent morceau.

Alors c'est sur que ce disque n'est pas l'album de l'année. Mais à l'heure où les Strokes semblent se reposer sur leurs lauriers, que les Richmond Sluts ont splitté et que le BRMC tournent en rond, il apparaît salvateur que des groupes comme Black Box Revelation remettent l'ouvrage sur le métier.
Un premier album prometteur d'un groupe à suivre.

Mr Rock

(http://www.myspace.com/theblackboxrevelation)




mercredi 22 avril 2009

Chronique : Dan Auerbach - Keep It Hid (2009)

Si on devait décerner un titre d'artiste le plus prolifique de ces dernières années, celui-ci reviendrait sans contestation possible à Dan Auerbach. Non content d'être une des chevilles ouvrières des influents Black Keys, le sieur Dan Auerbach a produit et/ou adoubé une bonne partie de la scène punk blues américaine (Brimstone Howl, Buffalo Killers, Black Diamond Heavies, Radio Moscow...) auquelle on ajoutera les somptueux Hacienda...
Et voilà que le (grand) bonhomme se fend d'un album solo.
Plusieurs choses surprennent à l'écoute de ce disque.
Tout d'abord la production, remarquable qui fait la part belle aux mélodies, un enregistrement d'une grande pureté, qui tranche avec les productions auxquelles nous avait habitué les Black Keys. Encore que le récent Attack & Release s'orientait vers des tonalités plus lo-fi.
Ensuite, c'est l'ambiance générale de l'album qui surprend : calme et apaisée, quasi introspectif comme si Dan Auerbach avait eu besoin d'exorciser ses propres démons intérieurs et de revenir aux fondamentaux : blues, country, et rock cohabitent ici.
Pour autant ce Keep It Hid dispose d'une d'une réelle variété de morceaux. Dan Auerbach oscille ainsi entre blues intimiste ("Trouble Weighs A Ton"), blues-rock ("I Want Some More" ; "The Prowl"), rock tourmenté ("Heartbroken, In Disrepair"), country rock ("Mean Monsoon" ; "My Last Mistake")...
Il est aussi capable de morceaux à pleurer. On est ainsi complètement estomaqué par la sensibilité dont il fait preuve sur le splendide "Whispered Word Pretty Lies" ou le délicat "When The Night Comes".
On savait Dan Auerbach bon chanteur, il démontre ici que sa palette vocale est bien plus étendue que ce que l'on pensait.
Il se permet même quelques prises de risques en fin d'album : "When I Left The Room" sur lequel il brouille les pistes, livrant un morceau magique qui s'écoute à différents niveaux et sur lequel on se surprend au gré des écoutes à en décortiquer les différents aspects ; ou sur "Street Walkin'" dont la tonalité nous rappelle curieusement les Stooges !
L'album s'achève comme il a commencé sur un morceau délicat, ce "Goin' Home" plein de pudeur, refermant le très bel album que nous livre un Dan Auerbach touché par la grâce.

Ce disque assez singulier presque inhabituel dans la discographie de l'artiste est a contrario très abordable. Par la variété des styles abordés, ce son chaleureux et intime, il présente suffisamment d'atouts pour permettre à tous y compris aux néophytes de s'y retrouver.

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/danauerbachmusic)

Dan Auerbach sera notamment le 18/05 à Paris et le 22/05 à Bruxelles...

Tracklisting :

1. "Trouble Weighs a Ton"
2. "I Want Some More"
3. "Heartbroken, In Disrepair"
4. "Because I Should"
5. "Whispered Words (Pretty Lies)"
6. "Real Desire"
7. "When the Night Comes"
8. "Mean Monsoon"
9. "The Prowl"
10. "Keep It Hid"
11. "My Last Mistake"
12. "When I Left the Room"
13. "Street Walkin’"
14. "Goin’ Home"

Lien deezer :
http://www.deezer.com/en/index.php?incr=1#music/dan-auerbach/keep-it-hid-272230




lundi 20 avril 2009

Chronique : Jim Jones Revue (2008)

Non, le Jim Jones Revue n'a rien à voir avec le gourou tristement célèbre pour avoir entrainé ses fidèles dans un suicide collectif... Encore que l'on imagine bien les cohortes de fidèles que risque d'engendrer la sortie d'un tel disque dans le microcosme rock'n roll.
Car de rock'n roll il en est question tout au long de cet album assez court, 10 morceaux pour une demi-heure. Du rock à l'ancienne, old school dirons-nous, dont la filiation est à chercher du côté de Jerry Lee Lewis, Little Richard ou Esquerita. En effet, ici, il est question de parties de piano déjantées, de guitares saturées, de solos concis et sauvages, d'une rythmique de plomb... le tout au service d'un rock énergique et flamboyant.
Le chanteur Jim Jones, est un vétéran, réputé pour être passé au sein des Thee Hypnotics et des Black Moses, et qui possède une voix rauque que l'on imagine aisémment abimée par l'abus de clopes et d'alcool.

Alors il est vrai que ce n'est pas l'album de l'année, ni même un classique instantané : trop référencé, pas assez personnel (comme le sont les Black Diamond Heavies) et avec quelques morceaux moins percutants au milieu de l'album ("Another Daze" ; "Make It Hot").
Mais curieusement les défauts de ce disque le rendent encore plus attachant car on sent que les gars ont le rock'n roll en eux, et pour tout dire on prend un pied énorme à l'écoute de ce disque et c'est déjà beaucoup.

Et puis franchement comment résister aux 5 premiers titres de l'album qui s'enchaînent magistralement ? "Princess & The Frog", "Hey Hey Hey Hey" (reprise de Little Richard, of course...), "Rock'n Roll Psychosis", "Fish 2 Fry", et "512" sont autant de pépites à écouter à plein volume. Un bon moyen de tester vos amis (ou les voisins) : s'ils n'aiment pas c'est qu'ils n'aiment pas le rock'n roll...
Comme on le précise plus haut la deuxième partie de l'album n'est pas exempt de tout reproches mais vaut malgré tout pour l'impeccable reprise de "Meat Man" de Mat Vickery, popularisé en son temps par Jerry Lee Lewis et surtout "Who's Got Mine ?" où on se fait du souci pour la santé d'un Jim Jones au bord de la rupture.
Le groupe enfonce définitivement le clou avec un "Cement Mixer" qui fait la transition avec les Black Diamond Heavies.

Un disque hors des modes, hors du temps, le genre de disque qui remet les pendules à l'heure et qui même s'il ne brille pas par son originalité, sera de ceux que vous écouterez encore dans vingt ans !

Mr.Rock

(http://www.myspace.com/thejimjonesrevue)

PS : le groupe est en tournée en France, surveillez les dates et lieux de concerts sur le myspace du groupe.

Quelques vidéos :




jeudi 9 avril 2009

Chronique : Yeller Bellies - Boys Will Be Boys (2008)

Las Vegas... la ville du péché, de la luxure, des jeux d'argents et accessoirement la meilleure des trois séries Les Experts... Voilà pour les clichés. Oui mais le rock là dedans ? Et bien pas grand chose à vrai dire comme si Las Vegas était plus une source d'inspiration pour des artistes extérieures à la ville du jeu que pour la scène locale.
C'est pourtant de Vegas que viennent les Yeller Bellies ! Rock'n roll old school, country, bluegrass, rockabilly tout passe à la moulinette chez les Yeller Bellies pour offrir un album jouissif à défaut d'être très original. Un peu comme les inénarrables Legendary Schack Shakers mais en moins foutraque.

Dès les premières notes de l'instrumental "Bullets, Booze & Sombreros" on sait que l'on va passer un bon moment avec un groupe authentiquement rock'n roll.

Au chant, Rob Yeller possède un timbre de voix atypique qui dans ses moments les plus apaisés évoque quelque peu le chanteur des Blue Van. Rob Yeller agrémente également les morceaux de mandoline comme sur l'intro du dément "Gutter Dogs". Joel Hillhouse à la guitare parsème les morceaux de riffs saignants à souhait pendant que son compère Mitch Potter à la contrebasse apporte des lignes de basse souples et sautillantes. Jimmy Krah à la batterie consolide l'ensemble par un jeu certes parfois métronomique mais qui sied parfaitement au genre.
On prends beaucoup de plaisir à l'écoute des treize pistes de l'album. Le groupe aussi à l'évidence qu'il se lance dans le doo-wop avec "Has Anybody Seen My Gal?" ou le country en diable d'"Animal Instinct". Conscient que leur style peut s'avérer répétitif, les Yeller Bellies prennent soin de varier les plaisirs. Par exemple en conviant une certaine Danielle Bell à pousser la chansonnette aux côtés de Rob Yeller sur le convainquant "Haunted" (sur lequel Raj Rathor tient la seconde guitare) avant de se lancer dans le frénétique blues cajun de "Dawn Your Savior Is Strict".
La suite de l'album est tout aussi convaincante même si d'une qualité moindre que sur la première partie du disque ("Don't You Know Who I Think I Am", "Siren Song" ou "Hot Road Baby") notamment un "Here Kitty Kitty" assez quelconque.
Mais le groupe se reprend à la toute fin de l'album avec le bluesy "Touched By The Hand" et surtout "Boys Will Be Boys" avec son mélange de mandoline et d'accordéon (!).

Au final, un disque attachant de par ses qualités mais aussi ses imperfections ; un disque très humain dans une veine classic rock qui fait plaisir à entendre, le genre étant malheureusement bien galvaudé de nos jours.

Mr Rock

PS : l'album est en écoute en intégralité sur le myspace du groupe (http://www.myspace.com/yellerbellies)

Une vidéo hallucinante des Yeller Bellies jouant at home ...

Une autre :

Et une dernière :

mardi 24 février 2009

Héros Oubliés : La Revolucion De Emiliano Zapata - La Revolucion De Emiliano Zapata (1971) et Nada del Hombre me es Ajeno (1972)

Attention groupe culte ! A la fin des années soixante du côté de Guadalajara se forme autour d'un certain Javier Martin Del Campo, un collectif qui va prendre le nom de La Revolucion De Emiliano Zapata.
Avant de sombrer dans la balade romantique (comme bon nombre de ses contemporains), nos joyeux mexicains sont responsables de deux joyaux du rock early seventies. Deux diamants bruts devant tout autant au rock psychédélique qu'au blues rock.
Signé chez Polydor, le groupe enregistre son premier effort en 1971, un album éponyme assez extraordinaire. L'album comporte 9 pistes et s'ouvre sur ce qui sera son seul hit, ce "Nasty Sex" génial s'étalant sur 7'30, rempli de percussions et porté par un jeu de guitare à faire saliver les fans de John Cipollina (Copperhead) et Randy California (Spirit). D'ailleurs le groupe partage plusieurs points communs avec Spirit : marqués par le psychédélisme, jeu de guitare flamboyant, harmonies vocales, et comme son contemporain américain oubliés de tous...
D'ailleurs le groupe n'en oublie pas de proposer de véritables joyaux de pop psychédéliques comme on croyait que seuls les anglosaxons étaient capables d'en proposer (le quasi folk "Quiero Saber" avec son superbe harmonica et sa flûte discrète, "Platicas De Un Rey" ou le splendide "Al Pie De La Montana") offrant une alternance bienvenu avec les morceaux de bravoure ("Melynda", "Si Tu Lo Quiere", "Ciudad Perdida" au jeu de batterie détonnant, "Toviada Nada").
Contrairement à ce que pourrait laisser croire les titres des morceaux (qui sont écrits an anglais et en espagnol sur les notes de pochettes), le chant est assuré en anglais et ce sans que l'on dénote un quelconque accent.
Ce premier album est un ravissement pour les oreilles et sonne étonnamment bien presque quarante ans après, ce que ne peuvent pas dire tous ses homologues américains.
Pour leur deuxième album, le groupe s'est adjoint une chanteuse, Patricia Ayala, la formation faisant ainsi immédiatement penser au Jefferson Airplane de Grace Slick. Ce second opus intitulé Nada del Hombre me es Ajeno, est encore meilleur que le précédent poussant la formule à son paroxysme. Les solos de guitare sont ahurissants, les deux voix masculine et féminine contribuant à renforcer les harmonies vocales pourtant déjà très au point sur leur premier album.
Comme sur l'album précédent, l'album s'ouvre sur une pièce de 8', "En Medio De La Lluvia", superbe plage psychédélique traversé d'éclairs de guitare magiques, ridiculisant tout ce qu'à pu faire un certain Carlos Santana. Comment écouter Abraxas après ça ?
Le groupe propose toujours des purs moments de pop psychédélique ("Ahora Escucha", l'excellent "Otra Vez" ou "Hace Mucho Tiempo") comme peut de groupes sont capables d'en proposer aujourd'hui, dans la droite ligne de Forever Changes de Love. Rien que ça.
Le groupe cède également au garage rock sur les jouissifs "Petra Y Sus Camaradas" et "El Kuino" ou au folk (en espagnol pour une fois !) sur "Preludio A La Felicidad" (J'adore ce titre !)
Mais le morceau le plus détonnant se trouve à la toute fin de l'album, ce "Dig It" groovy en diable, dix minutes de pur bonheur à faire danser les foules (voir la vidéo ci dessous)! Ce morceau est tout simplement meilleur que l'ensemble de la discographie de Jefferson Airplane et Janis Joplin réunit... Bon on exagère un peu mais quand même...

Ces deux albums vous l'aurez compris sont indispensables dans toute discothèque rock qui se respecte. Le hic c'est qu'ils sont quasiment introuvables... Mais si vous tombez dessus un jour à l'occasion d'une brocante ou autre vous pouvez acheter les yeux fermés !

Mr.Rock

Lien myspace indispensable :
http://www.myspace.com/larevolucion1

Quelques vidéos sur youtube pour la bonne bouche :





mercredi 18 février 2009

Chronique : Von Bondies - Love Hate And Then There's You (2009)

Vous vous souvenez sans doute du film Dig qui traitait des trajectoires parallèles puis diamétralement opposées des Dandy Warhols et du Brian Jonestown Massacre ? L'un, les Dandy Warhols, surfant sur la voie du succès et l'autre, le BJM, allant directement dans le mur par les choix et l'attitude suicidaires de leur leader Anton Newcombe. Néanmoins à la fin du film ce qui ressortait c'est qu'alors que les Dandy sur la voie de la starisation semblent prêts à succomber aux sirènes du business, ce sont bien les BJM infiniment plus talentueux qui tiraient leur épingle du jeu.
Et bien à l'écoute de ce nouvel opus des Von Bondies, on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec ce film, The Go prenant la place du BJM.
Ces deux groupes de Détroit ont sortis deux albums exceptionnels qui surpassent aisément les premiers White Stripes : Watcha Doin' pour The Go et Lack Of Communication pour les Von Bondies.
Mais là où The Go persiste et signe en proposant des albums enthousiasmants sans aucune concessions (Howl On The Haunted Beat You Ride en 2007 étant une forme de consécration artistique), les Von Bondies ont très vite disons le ... changés de cap.
Déjà sur Pawn Shoppe Heart, le groupe apparaissait partagé entre le rock sans concessions des débuts et des velléités plus commerciales, avec un son plus lisse et le tube "C'mon C'mon".
Love, Hate And Then There's You marque à cet égard un tournant.
Complètement décomplexés, les Von Bondies jouent clairement la carte du grand public ce qui au final les classent dans la même catégorie que The Killers ou Jet. L'album n'est pas mauvais, juste dispensable pour celles et ceux qui ont succombé aux morceaux présents sur Lack Of Communication et Raw And Rare.
Qu'il semble loin le temps où les Von Bondies clamaient leur amour pour les japonais de Guitar Wolf ("It Came From Japan")...
D'entrée de jeu, le groupe place trois tubes en puissance, taillés pour les stades, à reprendre en choeur à pleins poumons : "This Is Our Perfect Crime", "Shut Your Mouth" et "Pale Bride" ; autant de morceaux hyper efficaces qui recyclent jusqu'à l'usure les gimmicks de "C'mon C'mon".
On prédit d'ailleurs un gros succès commercial pour ces morceaux magistralement exécutés et qui sont supérieurs à ce que peux proposer un groupe comme Jet par exemple.
Le problème c'est que l'on préférait quand le groupe se faisait plus aventureux et était moins soucieux du tiroir-caisse. Et d'ailleurs ça se dégrade rapidement avec l'enchaînement "Only To Haunt You" et "21st Birthday" qui jouent clairement sur la corde sensible avec force trémolos et toute l'emphase qui caractérisait plutôt les productions de Chris Martin que le chant de Jason Stollsteimer...
Pour autant et malgré ses défauts le début d'album s'écoute sans déplaisir (mais sans enthousiasme non plus) et on reprend même espoir à l'écoute de "She's Dead To Me" qui malheureusement ne dure que... 1'24''...
La deuxième partie de l'album tourne en rond et ne provoque qu'ennuie et agacement ("Blame Game", "I Don't Wanna" ou encore "Accidents Will Happen" qui sonne comme du Fratellis !).
On ajoutera également le recours systématique à des choeurs du style "ohohoh" (sic) sur tous les morceaux, et une alternance des voix masculine et féminine n'arrivant pas à masquer la vacuité du propos.

Le pire c'est que si l'album était sorti en 2001 par un jeune groupe, on aurait sans doute classé l'album dans la catégorie -pas mal mais peut mieux faire-.
Le hic c'est que l'on est en 2009, qu'il y a des tonnes de bons groupes et que les Von Bondies ne sont plus un groupe de jeunes loups.
Un an après que l'on se soit lancé dans l'aventure du webzine puis du blog, cet album arrive à point nommé finalement pour nous conforter dans notre démarche. Car pendant ce temps, The Go continue dans le plus complet anonymat à sortir des morceaux d'une grande qualité comme l'atteste une fois de plus le dernier single en date sorti chez April77records.

Mr. Rock

(http://www.myspace.com/vonbondies)

Pour appuyer le propos, les Von Bondies :

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Maintenant j'imagine qu'une question, essentielle voire existentielle, vous taraude : Who The Fuck Are They ? Laissez moi vous conter une histoire...
Il était une fois trois amis quelque peu "désoeuvrés", fans de musique, déçus de la presse musicale et qui un jour se sont dit : pourquoi pas nous? Puisque l'on ne trouve pas ce que l'on cherche dans la presse pourquoi ne pas animer nous même notre blog musical? Ainsi avec nos défauts mais aussi notre enthousiasme, ce blog a vu le jour. Votre serviteur qui chaque mois dépense plus en disques qu'en nourriture et mes acolytes qui à l'occasion viennent contrebalancer mes penchants pour le rock saignant... Mr Pop, nutritionniste qui défend l'idée que l'apport journalier d'une pop racée et sucrée peut lutter efficacement contre le diabète et réduire l'apparition des caries. Et Mr Indie, psychiatre, convaincu des vertus du bruit blanc pour lutter contre la schizophrénie, méthode testée sur lui même avec succès... Désireux de s'ouvrir sur le monde et pour faire face aux productions de plus en plus épisodiques de Mr Pop et Mr Indie, l'équipe a été rejointe par d'autres intermittents du spectacle : - le délicieux Mr Cocktail qui passe des heures sur internet, entre deux siestes, à traquer de quoi alimenter ses billets d'humour, - Mr Bof autre cerveau malade, amoureux du cinéma bis et qui nous fait partager sa passion pour les musiques de films, - John The Revelator, historique lecteur du blog, qui est passé temporairement de l'autre côté et qui doit depuis lutter contre sa timidité maladive pour offrir de nouveaux articles... Frank