Un célèbre critique rock britannique a écrit que les chansons des Tindersticks étaient « aussi lentes et solennelles qu'un enterrement mexicain ». C'était un peu méchant et plutôt drôle. Si le mot fait sourire, c'est, bien sûr, parce qu'il porte juste. La musique du groupe de Nottingham est teintée d'un sombre et mélancolique romantisme ; les albums du groupe sont à classer entre ceux de Lee Hazlewood, Leonard Cohen et Lambchop. Tristesse et beauté, donc.Sur ce plan, le nouvel album ne déçoit pas. Il y avait pourtant du souci à se faire. Le dernier album remonte à 2003. Depuis, le chanteur du groupe, Stuart Staples, a sorti deux albums solos au retentissement assez limité... Plusieurs membres historiques sont partis, notamment Dickon Hinchliffle (violoniste, arrangeur et compositeur de multiples morceaux). Restent donc Stuart Staples, le pianiste et organiste David Boulter et, à la guitare, Neil Fraser. Le groupe a élaboré ce nouvel album dans son propre studio, en plein Limousin, et s'est entouré de musiciens tels que Thomas Belhom et Lucy Wilkins (qui accompagne Bryan Ferry en tournée, gasp !). Tout cela pour dire que The Hungry Saw mérite d'être salué, et n'a pas à rougir de la comparaison avec des albums tels que Curtains ou Simple Pleasure...
Les Tindersticks nouveaux ne manquent pas d'atouts. Moins engoncé dans des arrangements parfois étouffants, le groupe laisse la part plus belle à la guitare (« Yesterday's Tomorrow », l'instrumental « E Type »). « The Flicker Of A Little Girl », qui elle aussi est agrémentée de bien belles guitares, se révèle d'une légèreté bienvenue. Par antiphrase, « Come Feel The Sun », où le violoncelle mène la partie, évoque d'interminables pluies d'automne et renoue avec les plus sombres humeurs du groupe. Au final, les Tindersticks n'ont rien perdu de leur talent pour créer des chansons envoûtantes, et on se laisse toujours prendre au piège de la voix grave de Stuart Staples. Les arrangements, comme toujours, sont somptueux, et l'interprétation est sans failles.
Au final, un disque parfait pour le crépuscule. Ou pour les enterrements mexicains. Chapeaux bas !
(http://www.myspace.com/tindersticksofficial)
(Mr Pop)
Les Tindersticks nouveaux ne manquent pas d'atouts. Moins engoncé dans des arrangements parfois étouffants, le groupe laisse la part plus belle à la guitare (« Yesterday's Tomorrow », l'instrumental « E Type »). « The Flicker Of A Little Girl », qui elle aussi est agrémentée de bien belles guitares, se révèle d'une légèreté bienvenue. Par antiphrase, « Come Feel The Sun », où le violoncelle mène la partie, évoque d'interminables pluies d'automne et renoue avec les plus sombres humeurs du groupe. Au final, les Tindersticks n'ont rien perdu de leur talent pour créer des chansons envoûtantes, et on se laisse toujours prendre au piège de la voix grave de Stuart Staples. Les arrangements, comme toujours, sont somptueux, et l'interprétation est sans failles.
Au final, un disque parfait pour le crépuscule. Ou pour les enterrements mexicains. Chapeaux bas !
(http://www.myspace.com/tindersticksofficial)
(Mr Pop)


















































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