C'est le buzz de ce printemps ! MGMT est le groupe à écouter, leur premier album réconcilie les Anciens et les Modernes, Télérama adore et Elle se pâme... Soient donc Andrew Vanwyngarden et Ben Goldwasser, qui font ami-ami sur le campus de l’Université de Middletown, Connecticut, en 2002. Columbia signe le duo en 2006. Et, aujourd'hui, nous livre Oracular Spectacular, mis en forme par Dave Fridmann et précédé d'une rumeur plus qu'hyperbolique.Il faut dire que l'album évoque un invraisemblable shaker musical, amalgamant, pour le meilleur et pour le pire, quarante ans de pop. Pressés et roublards, les deux MGMT assomment la concurrence dès le début du disque : des claviers à deux sous et une batterie pachydermique propulsent « Time To Pretend » vers les sommets. Evocation ironique de l'ascension et de la chute des pop stars, la chanson incruste dans le cerveau son « we're fated to pretend » de refrain. « Condamnés à faire semblant » : le slogan (et le single) de l'année 2008 ?
A peine le temps de se poser la question que commence alors un festival. Avec « Weekend Wars », on a l'impression d'entendre trois chansons en une, le glam à la Marc Bolan virant, sans crier gare, au psychédélisme, pour s'abîmer en un final grandiloquent. La parfaite « The Youth », d'une douceur inquiétante, ressemble à une berceuse chantée par les Droogs. L'intro de « Electric Feel », avec ses claviers échappés de Remain In Lights, cache un titre à la rythmique discoïde, celle-ci n'étant que la chausse-trappe d'un faux morceau de danse. Les claviers cheap de « Kids », réglés en mode Hibernatus, congèlent l'auditeur et le ramène, glacé mais ravi, sur la banquise du début des années 80. Hélas, c'est le tournant de l'album. Ne suivront plus que de pénibles pochades tantôt glam (« Pieces Of What ») tantôt psychédéliques (l'ignoble «4th Dimensional Transition », « Future Reflection »). « Of Moon, Birds & Monsters » sauve la face B et donne envie de jouer de la air guitar en apesanteur...Finalement, dégrisé, on se dit qu'il n'est pas sûr que MGMT passe l'hiver. Peu importe, leur album a bien mérité le titre de disque du siècle de la semaine.
(Mr Pop)
http://www.myspace.com/mgmt
A peine le temps de se poser la question que commence alors un festival. Avec « Weekend Wars », on a l'impression d'entendre trois chansons en une, le glam à la Marc Bolan virant, sans crier gare, au psychédélisme, pour s'abîmer en un final grandiloquent. La parfaite « The Youth », d'une douceur inquiétante, ressemble à une berceuse chantée par les Droogs. L'intro de « Electric Feel », avec ses claviers échappés de Remain In Lights, cache un titre à la rythmique discoïde, celle-ci n'étant que la chausse-trappe d'un faux morceau de danse. Les claviers cheap de « Kids », réglés en mode Hibernatus, congèlent l'auditeur et le ramène, glacé mais ravi, sur la banquise du début des années 80. Hélas, c'est le tournant de l'album. Ne suivront plus que de pénibles pochades tantôt glam (« Pieces Of What ») tantôt psychédéliques (l'ignoble «4th Dimensional Transition », « Future Reflection »). « Of Moon, Birds & Monsters » sauve la face B et donne envie de jouer de la air guitar en apesanteur...Finalement, dégrisé, on se dit qu'il n'est pas sûr que MGMT passe l'hiver. Peu importe, leur album a bien mérité le titre de disque du siècle de la semaine.
(Mr Pop)
http://www.myspace.com/mgmt
Bien que j'adore Time To Pretend (qui me rapelle vaguement de Getaway de Stereophonics de leur excellent album Blues-Rock You Gotta go There To Come Back), j'hésite encore a acheter ce disque par peur d'être deçu. Vais peut-être être obligé...
RépondreSupprimerDifficile pour moi de me prononcer sur ce disque, je partage l'avis de Mr Pop qui à je pense bien cerné le groupe sur cette chronique...
RépondreSupprimerA mon sens un album moyen car à moitié bon. Néanmoins le groupe propose quelques bonnes pépites.
Pour ma part j'attendrais donc les bacs à soldes ou je l'achèterai sur Amazon en import...